2 min de lecture
Le président de la République Emmanuel Macron
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
Des bonnes nouvelles, voilà la musique qu'aimerait faire monter Emmanuel Macron, résultats à l'appui. Le chômage qui est à la baisse, les résultats économiques qui sont positifs et l'industrie qui recrée des emplois ont fait dire au chef de l'État, ce lundi 20 janvier à Dunkerque : "Je veux bien qu'on nous farcisse la tête de mauvaises nouvelles mais ce n'est pas vrai".
Pourtant, Emmanuel Macron est également au cœur des débats sur un tout autre sujet, celui de la mise à mal du maintien de l'ordre et de l'explosion de la délinquance en France. "Je ne peux pas accepter ce spectacle de haine, ces scènes de violence, il n'y a pas de République quand il n'y a pas de concorde, de sécurité, de paix civile", a d'ailleurs regretté Nicolas Sarkozy.
Un responsable du parti Les Républicains (LR) explique que l'économie et la sécurité sont les deux choses qu'on demande à un président de la République : "Quand l'économie se porte bien et que la sécurité est assurée, tout va bien" reconnaît-t-il. Or, la situation d'Emmanuel Macron vis à vis de cette dernière n'est pas au beau fixe.
Concernant le maintien de l'ordre, les indicateurs de la délinquance ne sont effectivement pas bons du tout et pour être plus précis, tous les chiffres sont au rouge. Certains s'avèrent même préoccupants comme le nombre d'homicides et de tentatives d'homicides qui ont fortement augmenté en 2019, nous ramenant près de 40 ans en arrière, après plusieurs décennies de baisse.
Les agressions, c'est à dire les coups et blessures volontaires, augmentent aussi puisqu'il y en a eu 10.000 de plus en l'espace d'un an. Le ministère de l'Intérieur n'a d'ailleurs pas réellement communiqué sur ces chiffres alarmants, après leur parution la semaine dernière.
La crise sociale du mouvement des "gilets jaunes", très violente, explique en partie cette hausse mais ce fléau est plus général car, au delà des statistiques de la police et de la gendarmerie, cette montée de la violence apparaît aussi dans les enquêtes de victimisation.
Face à cette situation, l'opposition n'hésite pas à monter au créneau. Les Républicains (LR) par exemple, entrevoient un angle d'attaque et sont bien décidés à pointer ce qu'ils considèrent comme une vraie faiblesse d'Emmanuel Macron. "Le régalien, ce n'est pas trop son truc", pointe un responsable du parti alors que leur président, Christian Jacob, a souligné ce mardi 21 janvier que "le sujet de la sécurité n'avait pas été pris au sérieux par le gouvernement et en particulier par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner".
En réalité, Emmanuel Macron n'a personne autour de lui qui incarne l'autorité au moment où "les Français veulent de l'ordre aujourd'hui", selon un ministre. L'autorité de l'État a été fragilisée ces derniers mois et les événements ont laissé s'installer l'idée qu'on pouvait obtenir des choses par la violence. Alors à l'heure actuelle, si l'on vous dit "ça va mieux pour l'économie" ou "c'est de pire en pire pour l'insécurité", difficile de dire laquelle de ces deux phrases sera la plus commentée.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte