Un trait d'union symbolique. Emmanuel Macron s'est rendu ce lundi 9 novembre à Colombey-les-Deux-Églises pour rendre hommage au général de Gaulle, 50 ans jour pour jour après son décès. Épidémie de coronavirus oblige, la cérémonie s'est déroulée sans public. "Les boutiques de souvenirs et les restaurants, comme la Table du général, sont restés fermés", souligne l'AFP.
Le président de la République a tenu à rendre hommage au général de Gaulle et à son héritage dont beaucoup se réclament dans la classe politique. Sur Twitter, Emmanuel Macron a écrit : "Résilience et volonté. Cet esprit fut incarné par Charles de Gaulle, engagé pour la France dans les moments de douleurs comme dans ceux de gloires. Cet esprit est un héritage, celui de la France".
Les mots du chef de l'État résonnent avec la crise actuelle. De Gaulle avait une "confiance inébranlable dans le destin de la France. La France est forte quand elle se tient unie".
Il s'agit du deuxième déplacement d'Emmanuel Macron dans le village de Haute-Marne depuis son élection. Et plus généralement, d'une tradition présidentielle. Depuis 1970, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy s'étaient aussi rendus à Colombey-les-Deux-Églises, pour les anniversaires de la naissance du père fondateur de la Vème République et de l'Appel du 18 Juin.
La séquence des hommages va se poursuivre avec les commémorations du 11-Novembre, le centenaire de l'inhumation du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe et l'entrée au Panthéon de l'écrivain Maurice Genevoix, auteur de Ceux de 14 sur les combattants de la Grande Guerre. En fin de journée, la dépouille de Maurice Genevoix fera son entrée au Panthéon. C'était un engagement d'Emmanuel Macron, lors de son "itinérance mémorielle" de 2018.
"Sa panthéonisation sera célébrée à la fois en extérieur, avec une illumination de la façade en l'honneur de l'auteur, mais aussi à l'intérieur de la crypte, où seront inaugurées six sculptures du plasticien allemand Anselm Kiefer, les premières nouvelles œuvres installées au Panthéon depuis un siècle", précise l'AFP. Emmanuel Macron tiendra ensuite un discours sur le thème de la "résilience".
L'année 2020 a été consacrée à l'hommage à de Gaulle, celle de 2021 pourrait être dédiée à François Mitterrand. Selon Le Figaro, "Emmanuel Macron et son conseiller mémoire Bruno Roger-Petit réfléchissent à la meilleure façon de commémorer le premier président de gauche de la Ve République".
Reste encore à fixer les modalités de cette année d'hommages. Mais le meilleur conseil pourrait venir du prédécesseur d'Emmanuel Macron, François Hollande. Sur France 3, l'ancien président socialiste a estimé que François Mitterrand "avait eu cette intuition que seul il ne pourrait jamais parvenir au pouvoir et que donc la gauche serait privée de toute possibilité d’alternance".
Et d'ajouter : "Il a construit cette force sans laquelle il n’y serait pas arrivé. Aujourd’hui encore, s’il n’y a pas une force, un grand mouvement, un grand parti, la gauche ne pourra pas revenir aux responsabilités du pays".
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