Élections municipales 2020 : le scrutin s'annonce plus indécis que jamais

À deux mois des élections municipales, le scrutin s'annonce inédit. Les partis traditionnels ont été atomisés, et celui d'Emmanuel Macron (La République en marche) n'existait pas lors de la dernière élection. Il ne compte donc aucun élu. L'incertitude est totale, notamment dans les grandes villes, dont évidemment Paris. La capitale est l'objectif numéro un du chef de l'État pour s'implanter localement.

Le psychodrame y est total également, avec le duel entre le candidat officiel LaREM Benjamin Griveaux et le dissident du même camp Cédric Villani. À droite, la volcanique Rachida Dati est en guerre contre son parti pour imposer ses têtes de liste. Quant à Anne Hidalgo, maire sortante, elle a opté pour une position plus écolo que jamais. 

À Bordeaux, la succession d'Alain Juppé se fait dans la douleur. Son héritier, Nicolas Florian, n'a pas le soutien de la majorité, et les Verts pourraient être les invités surprise du second tour, portés par les bons résultats des européennes. En région, le Rassemblement national vise de son côté Perpignan.  

Louis Aliot a de sérieuses chances de l'emporter dans cette ville de plus de 100.000 habitants. Pour cela, il mène une campagne policée, très gendre idéal, cachant soigneusement le logo du parti à la flamme. Enfin, à Marseille, qui succédera au maire de droite Jean-Claude Gaudin et à ses 24 années de règne ? Martine Vassal (LR) a été désignée comme l'héritière, mais la présence d'un dissident risque de lui compliquer la tâche. Le Rassemblement national pourrait en profiter.