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Jean-Claude Gaudin à Marseille le 12 octobre 2017
Crédit : BORIS HORVAT / AFP
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Candidats investis face aux candidats dissidents. La ville de Marseille sera au cœur du duel politique entre La République En Marche, Les Républicains et le Rassemblement national.
"Une succession impossible", selon Olivier Bost éditorialiste politique chez RTL. "Dans la deuxième ville de France, c’est le bazar dans tous les partis. La fin de l’ère Jean-Claude Gaudin, élu depuis 1995, désolante et même décrite comme sinistre", ajoute-t-il.
Le contexte. Marseille est la deuxième ville de France avec plus de 862.000 habitants. La citée phocéenne cumule les difficultés : le logement insalubre, des écoles délabrées, une économie exsangue et pas un sou en caisse. Une gestion étrillée encore tout récemment par la cour régionale des comptes. "Le plus sérieusement du monde Jean-Claude Gaudin a répondu qu’il avait récupéré une ville en mauvais état : la faute à ses prédécesseurs. Il fallait oser après plus de 24 ans de pouvoir !", estime Olivier Bost.
La succession de l'emblématique maire Les Républicains Jean-Claude Gaudin s'annonce très disputée : outre Yvon Berland, candidat La République En Marche, se sont déclarés la sénatrice PS Samia Ghali, le sénateur RN Stéphane Ravier, le patron de l'UDE Christophe Madrolle, Stéphane Barles pour EELV, Martine Vassal, la présidente du département et de la Métropole Aix-Marseille pour Les Républicains, ainsi que le sénateur Bruno Gilles qui vient de quitter LR.
Le candidat La République En Marche désigné à Marseille est l'ancien président de l'université Aix-Marseille Yvon Berland. Sa désignation annoncée le 9 décembre dernier est l'épilogue de plusieurs mois d'hésitations.
Yvon Berland, âgé de 68 ans, a été préféré au député LaREM Saïd Ahamada, qui avait annoncé sa candidature "quoi qu'il arrive", et au doyen de la faculté de droit Jean-Philippe Agresti. Sa désignation - officiellement un "soutien" et non une "investiture", ce qui ouvre la porte à une liste de rassemblement - met fin à des tractations difficiles au sein de la majorité.
Fils d'immigré comorien qui a grandi dans un quartier sensible de Marseille, la cité Felix-Pyat (3e), Saïd Ahamada, investi comme député notamment dans les dossiers de politique de la ville et d'environnement, entend faire campagne sur "un projet écologique pour Marseille" et "réconcilier les Marseillais entre eux". Élu député des quartiers nord de Marseille en 2017, Saïd Ahamada avait été le premier à se déclarer candidat à l'investiture LaREM pour la mairie le 8 juin, suivi par Yvon Berland, ancien président de l'université Aix-Marseille, le 18 juillet. La semaine dernière, le doyen de la faculté de droit d'Aix-en-Provence Jean-Philippe Agresti est lui aussi entré dans la course en demandant le soutien de LaREM.
Si toute alliance avec LR est exclue avant le premier tour, Yvon Berland ne ferme pas sa porte par avance pour l'entre deux tours : "Jamais nous ne mettrons en difficulté la ville en laissant arriver un maire tendance RN, c'est clair et net", insistait-il en juillet au moment de présenter sa candidature.
Le climat n'est guère plus serein chez Les Républicains. Non investi pour les municipales à Marseille par son parti, qui lui ont préféré Martine Vassal, le sénateur Bruno Gilles a annoncé lundi sa décision de quitter le parti pour faire campagne en "candidat libre". "Je ne suis pas un dissident mais un candidat libre, sans parti politique", a insisté le sénateur des Bouches-du-Rhône, qui a annoncé démissionner aussi de son poste de président de la fédération LR des Bouches-du-Rhône.
La Commission nationale d'investiture (CNI) a apporté son soutien à Martine Vassal, 57 ans, présidente de la métropole Aix-Marseille-Provence et du département des Bouches-du-Rhône, par 27 voix contre 11 à Bruno Gilles, 58 ans, sénateur et président de l'influente fédération des Bouches-du-Rhône des Républicains, a-t-on appris auprès du parti.
Martine Vassal, adoubée par le maire sortant Jean-Claude Gaudin, resté un quart de siècle aux manettes de la cité phocéenne, était soutenue par quelque 90 élus locaux et donnée devant son rival dans les sondages. Elle avait déjà reçu le soutien du mouvement Libres ! de Valérie Pécresse.
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