Emmanuel Macron a présenté ses voeux aux Français samedi soir, ses 6es voeux depuis qu'il est à l'Élysée et on a eu droit à des vœux un peu mécaniques. Alors, on sait que ce n’est pas son exercice favori, son crédit politique est entamé, mais il n’y avait pas d’élan, on sent que le président n’est pas porté par l’enthousiasme. Les vœux traditionnellement c’est un moment où on fait son bilan et où l’on espère une année à venir meilleure que celle qui vient de passer.
Là, Emmanuel Macron ne peut pas promettre que "l’on va sortir du tunnel". D’ailleurs il dit : "Les cérémonies de vœux ont ceci de singulier qu'elles obligent à parler d'un futur qu'en vérité on ne connaît pas". On entend qu’il marche sur des œufs, le président. Et on l’entend d’autant plus lorsqu’il prononce cette autre phrase : "Je nous souhaite de vivre 2023 autant que possible en pays uni et solidaire". "Autant que possible", comme si on disait : "Je vous souhaite de rester autant que possible en bonne santé".
Ce "autant que possible" résonne comme une crainte, comme autant de doutes. Il ne sait pas trop s’il sera possible de vivre en pays uni et solidaire, il aimerait que l’on puisse vivre unis et solidaires, mais il sait que l’on va avoir du mal à vivre unis et solidaires.
Et en même temps, il n'a pas peur de confirmer la réforme des retraites. C’est tout le paradoxe, il marche sur des œufs mais il n’a pas peur d’en casser, des œufs. Donc oui, au milieu de tous ses doutes et au milieu du brouillard qui s’annonce, il garde quand même cet objectif. Il a annoncé que la présentation de la réforme des retraites aurait lieu le 10 janvier, pour une entrée en vigueur à la fin de l’été. Les mois qui s’annoncent sont à hauts risques.
D’autant qu’il y a d’autres textes qui seront discutés et que la réserve de 49.3 s’épuise. En tout cas sur les retraites, on sent bien que tout le monde est sur ses gardes. La macronie s’attend à ce que ça tangue, il y aura des blocages politiques, une guérilla parlementaire, des manifestations dans les rues, des grèves… Beaucoup s’attendent à un conflit très dur.
À mesure qu'approche l'annonce de cette réforme, il y a cette question qui revient toujours : est-ce vraiment le bon moment ? C’est sûr que ce n’est pas avec un chèque carburant de 100 euros qu’on va balayer l’annonce de 2 ou 3 années de travail supplémentaire. Le problème avec ce genre de réforme c’est qu’il n’y a pas de bon moment. Tout le sujet est d’expliquer, de faire de la pédagogie et c’est ce que l’on attend depuis des mois maintenant. Or la pédagogie n’est pas faite, on ne sait pas où on va. Déterminé, Emmanuel Macron l’est, il va falloir se montrer pédagogue.
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