Le crash d'Adrien Quatennens a allumé la mèche. Elle brûle encore en cette fin décembre. Et pour cause, une vingtaine de groupes de jeunes insoumis demandent l'éviction pure et simple du député du Nord. Juste avant les fêtes de Noël, ce sont les jeunes de Montpellier qui menacent ouvertement de partir et Jean-Luc Mélenchon est le premier responsable de cette crise.
Il faut dire que l'affaire Quatennens a agi comme un révélateur du mode de fonctionnement de la France insoumise. Elle a produit le même effet qu'un tremblement de terre sur un édifice déjà lézardé. C'est le moment clé où, parmi les nouveaux députés, certains ont eu le courage de dire tout haut ce qu'ils pensent. D'autant que plusieurs cadres qui comptent, comme Clémentine Autain, Raquel Garrido ou Manon Aubry, s'engouffrent dans la brèche. Face à cela, les pressions des proches de Mélenchon pour que cela ne sorte pas n'ont plus d'effet.
C'est donc l'autorité de Jean-Luc Mélenchon qui est remise en cause. À ce niveau-là et de cette façon-là, c'est une première. C'est le moment où les faiblesses de la France insoumise apparaissent se relèvent au grand jour : le manque de démocratie, le fonctionnement opaque, la règle selon laquelle on ne s'oppose pas au chef.
Pour autant, Mélenchon ne se remet pas en cause. Non, selon lui, c'est forcément la faute d'une presse mal intentionnée qui attise la jalousie de quelques aigris. Sans aucune exagération. Pour tenter de sortir par le haut, lui et sa garde rapprochée improvisent de nouvelles structures auxquelles personne ne comprend rien.
S'il est vrai qu'une réflexion était en cours depuis l'été, tout s'est accéléré à la surprise générale. Des figures, comme Alexis Corbière ou François Ruffin, ont ainsi appris au dernier moment qu'elles étaient évincées.
Cette réaction a-t-elle suffi à faire taire la contestation ? Non, loin de là. D'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon n'a plus l'autorité suffisante pour s'opposer à l'éviction temporaire d'Adrien Quatennens du groupe des députés. Ce qui n'était pas du tout le plan de départ, mais c'est déjà trop tard... et insuffisant pour une partie du mouvement notamment les jeunes. Bien que beaucoup d'autres militants restent aussi attachés au député
Jean-Luc Mélenchon est-il fini ? Cela serait une erreur de le croire, sa grande force c'est d'avoir toujours su se réinventer. Quand il a quitté le PS, avec quelques fidèles, ils ont créé le parti de gauche, et ensuite, le Front de gauche pour tenter d'avaler les communistes. Avant que celui-ci ne cède sa place à la France insoumise et maintenant la Nupes. Si elle survit, car là aussi ça tangue, elle pourrait être son nouveau tremplin pour 2027, mais rien n'est écrit.
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