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ÉDITO - Nice : une librairie féministe censurée avant la visite de Gérald Darmanin

Une histoire, racontée dans "Le Monde" et qui paraît digne d'une autre époque ou d'un autre pays.

Gérald Darmanin souhaite retirer les 12 points du permis à toute personne conduisant sous stupéfiants.
Gérald Darmanin souhaite retirer les 12 points du permis à toute personne conduisant sous stupéfiants.
Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
UN POINT C'EST TOUT - Une librairie féministe a été censurée à Nice avant la visite de Gérald Darmanin
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ÉDITO - Une librairie féministe a été censurée à Nice avant la visite de Gérald Darmanin
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Marie-Bénédicte Allaire - édité par Marie-Pierre Haddad

Une librairie féministe a été censurée à Nice avant la visite du ministre de l'Intérieur. Le Monde dénonce cette drôle d'histoire, pour ne pas dire hallucinante. Ca se passe le 9 décembre à Nice, Gérald Darmanin est attendu pour lancer les travaux du futur hôtel de police. Il sera construit, c'est le hasard, juste en face d'une librairie féministe, les Parleuses.

Début décembre, les Parleuses ont accueilli la journaliste Hélène Devynck. Dans son livre Impunité, elle accuse Patrick Poivre d'Arvor de viols. Pendant sa conférence, l'idée jaillit : si on profitait de la visite du ministre pour afficher des slogans, en plus du livre, en vitrine ?

Gérald Darmanin est dans le collimateur des féministes : elles lui reprochent d'avoir profité il y a quelques années de sa situation d'élu pour obtenir des faveurs sexuelles. Deux plaintes ont été déposées, la justice a tranché : un non lieu et un classement sans suite.


Les slogans en question ? "Violeurs on vous voit. Qui sème l'impunité récolte la colère". Provocateur oui. Illégal, non. Et pourtant, peu avant l'arrivée de Gérald Darmanin, des policiers en uniforme débarquent devant la librairie, masquent la vitrine avec des panneaux noirs, contrôlent les identités et empêchent les clients d'entrer jusqu'au départ du ministre.

Qui a donné l'ordre ? Un commissaire ? Le préfet ? Le ministère de l'Intérieur ? J'ai posé la question, personne ne m'a répondu. L'éditeur d'Hélène Devynck, le Seuil, a jugé en tout cas l'affaire suffisamment grave pour se payer une page de publicité dans Le Monde et dénoncer une l'atteinte à la liberté d'expression dix jours plus tard. L'histoire paraît digne d'une autre époque ou d'un autre pays.

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