ÉDITO - Professeure diffamée pour un tableau de la Renaissance : "Il fallait taper du poing", approuve Alba Ventura

Au collège Jacques Cartier d'Issou, dans les Yvelines, les enseignants ont obtenu gain de cause. Enfin ! Jeudi dernier, une prof de français qui donne un cours d'histoire de l'art à ses élèves de sixième montre un tableau du XVIIe siècle, un tableau du peintre italien Giuseppe Cesari. On y voit une scène de la mythologie, Actéon surprenant la déesse Diane au bain avec ses nymphes. On y voit donc des femmes nues. Trois élèves musulmans détournent le visage, se cachent les yeux, se disent offensés et disent que la prof cherche à les mettre mal à l'aise. Ils finissent par l'accuser de racisme, car ce qu'elle fait est contraire à leur religion. 

L'accusation de racisme tourne en boucle, le père de l'un des enfants envoie même un mail au collège pour se plaindre. Son fils aurait été empêché de s'exprimer. Cette atteinte à la laïcité, ce défi envers les professeurs, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase à Issou. Dans cet établissement, les enseignants n'en peuvent plus. Certains ont peur et se sentent carrément abandonnés par le rectorat et l'académie de Versailles. C'est pourquoi ils n'ont pas fait cours lundi. Ils ont accueilli le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, qui a annoncé mardi avoir lancé une procédure disciplinaire contre les trois élèves.

Il fallait taper du poing et il faudra recommencer à chaque fois que des profs, que des chefs d'établissement sont contestés et que les valeurs de la République sont attaquées.

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