Une semaine de campagne de second tour pour pas grand-chose. Ceux qui ont choisi de s’abstenir n’ont pas changé d’avis.
La semaine de campagne a été dense et brouillonne. Dans leurs multiples sorties de campagne, Emmanuel Macron et Marine n’ont pas encore éclairé le choix de ceux qui n’ont pas voté pour eux dimanche dernier. Tous les bains de foule, échanges directs et parfois musclés, interviews, conférences de presse ou encore meetings ont apporté plus de confusion que converti des indécis.
Selon notre sondage BVA/Orange/RTL de ce vendredi 15 avril, Emmanuel Macron a une petite marge. 54% pour le Président sortant, contre 46% pour Marine Le Pen. Ce n’est plus dans la marge d’erreur, mais ce n’est pas un écart très important non plus. Nous sommes dans un second tour "classique" et nous sommes très loin de 2017. Au second tour, Emmanuel Macron avait obtenu 66%, contre 33% pour Marine Le Pen.
Cette fois, l'élection va se jouer sur deux paramètres, plus incertains et plus fermés que la dernière fois. Personne ne sait encore ce que feront les jeunes qui ont voté dimanche dernier. Dans notre sondage BVA/RTL, la moitié de ceux qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon s’abstiendront, 30% voteront Emmanuel Macron et 18% Marine Le Pen, soit deux fois plus que la dernière fois. Dans notre équation, pas encore stabilisée, il ne faut pas non plus oublier que des abstentionnistes du premier tour, au vu de l’enjeu, se décideront, ou pas, à participer.
Pour l’instant, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne parviennent pas à toucher ces derniers. Leur campagne de second tour a davantage brouillé le jeu qu’elle n’a aidé au choix. Emmanuel Macron joue la proximité et l’ouverture. Il a dit qu’il allait appeler les candidats malheureux du premier tour, mais sur la retraite à 65 ans ou sur l’écologie, aux électeurs de s’y retrouver.
Marine Le Pen, elle, a passé la semaine à tenter de gagner en crédibilité et à rassurer. Cependant, elle inquiète 56% des Français, un chiffre en hausse de 7 points en une semaine. La faute aux élites, explique son entourage, qui se remobilisent contre elle, le bloc populaire. En meeting à Avignon jeudi, la candidate a joué sa carte : le rejet d’Emmanuel Macron. Elle appelle à faire barrage contre lui, comme on appelait avant à faire barrage au Front National.
Pour l’instant, les Français interrogés par BVA répondent qu'ils seront présents au second tour, dans les mêmes proportions qu’au premier. Il faut se souvenir qu’il y a cinq ans, la participation avait fortement chuté et que malgré ça Marine Le Pen avait gagné 3 millions de voix entre les deux tours. La participation dans neuf jours dépendra beaucoup du débat et des sondages. S’ils se resserrent, des électeurs vont trouver une motivation : faire gagner Marine Le Pen ou, à l’inverse, la faire battre.
Après une première semaine de campagne d’entre-deux tours dense et cafouilleuse, il n’est pas exagéré de dire que ça n’est pas joué.
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