La période n’est pas facile pour Emmanuel Macron et pour la majorité présidentielle. L’attention est ailleurs. Le chef de l’État fait un, deux, voire trois évènements par jour, et qu’en reste-t-il ? Pas grand-chose. C’est l’un de ses proches dans la majorité qui effectue ce constat : "Le moment est difficile. Nous sommes sur un faux plat". Ce responsable est effrayé par le très faible nombre de Français capable de citer ce que fait le gouvernement. "On fait plein de choses bien, mais tout le monde s’en fout", résume un autre ami de Macron.
Le problème, c'est qu'il y a d’abord un fossé entre l’attention que pouvait capter le Président et le gouvernement lorsqu’ils parlaient de la vaccination, ou du quoi qu’il en coûte, et aujourd’hui. Les Français ne sont plus suspendus par les prochaines instructions sanitaires, ou pris dans l’avalanche de milliards d’euros. L’attention médiatique est moins grande. Elle est ailleurs, plus largement occupée par les futurs adversaires de Emmanuel Macron.
Eux n’ont aucune contrainte. Ils peuvent faire dans les promesses dingues ou dans l’outrance permanente, ne sont pas aux affaires, pas tenus par le Conseil constitutionnel ou par les règles européennes (nous l’avons vu mardi 26 octobre pour la chasse, de nouveau interdite sur les oiseaux protégés). Ces adversaires ont d’ailleurs de quoi donner le tournis :
Emmanuel Macron ne sait plus qui il aura comme adversaire. "Difficile de dire d’où vient le risque", reconnait un ministre.
Le président de la République se retrouve donc obligé de surveiller tout le monde et de surveiller tous les sujets. Autour de lui, cela provoque une "certaine fébrilité", décrit l’un de ses proches. Même si Emmanuel Macron répète comme un mantra qu’il présidera jusqu’au dernier quart d’heure, dans sa majorité ça commence à sentir la fin de quinquennat à plein nez.
Beaucoup sont inquiets pour la campagne, ont peur de ne pas comprendre ce qui se passe. C’est comme si la décongestion sanitaire avait enlevé le couvercle d’une cocotte-minute. La tonalité, la violence, la démagogie de la pré-campagne les surprend. L’incertitude se mue en inquiétudes.
Pourtant, Emmanuel Macron ne cesse de lancer des chantiers pour un second quinquennat : France 2030, réforme des retraites... Mais tout ça est encore bien trop conceptuel : l’image du pont dont on pose le premier pilier, pour finir l’ouvrage lors d’un deuxième quinquennat. Ça ne prend pas. La machine à idée est en panne. Le progressisme, le pragmatisme, riment avec ennui.
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