Emmanuel Macron prononce dans quelques jours les traditionnels vœux du 31 décembre. Quel que soit le résultat de la présidentielle, ce sera la dernière fois, en tout cas pour ce quinquennat. Mais comme l'an dernier, ces fêtes de fin d'année se déroulent sous Covid-19. Une sacrée contrainte pour le futur candidat.
Il paraît bien loin le temps où, Emmanuel Macron dévalait tout schuss les pistes de la Mongie pendant les vacances d'hiver. Ces images de détente et d'insouciance, on ne les a plus vues depuis l'arrivée du virus. Juste avant Noël, il a envoyé un message de solidarité, sur un ton grave, aux soldats en opération extérieure. Il a aussi posté des messages pour inviter tout un chacun au respect des gestes barrières et à la vaccination, au risque d'être rabat-joie avant le réveillon.
Ce lundi 2 décembre, il préside un conseil des ministres exceptionnel en visio-conférence, juste après un nouveau conseil de défense sanitaire. Emmanuel Macron veut que le Parlement se saisisse au plus tôt du projet de loi sur le passe vaccinal et le vote rapidement. Un impératif avant d'entrer en campagne.
Au printemps, le Président laissait espérer un retour à la normale, ou quasiment, grâce au vaccin. Mais mi-décembre, il n'a pas pu s'empêcher de faire ce constat dans l'émission de TF1-LCI : "celui qui dicte les règles et le rythme, c'est le virus".
Reconnaître qu'il n'est pas le "maître des horloges", selon l'expression consacrée, c'est aussi avouer qu'il doit penser différemment un nouveau mandat, s'il est réélu, et qu'il a deux ou trois choses à régler avec lui-même avant de se déclarer.
C'est un peu de ce qu'il disait aux enfants qui l'ont interrogé sur RTL il y a quelques jours : "Je dois répondre à deux questions : est-ce que j'ai vraiment envie à titre personnel ? Parce que c'est beaucoup de contraintes personnelles. Et la deuxième chose, c'est : est-ce que j'ai les bonnes idées et est-ce que ces idées peuvent convaincre ?" Convaincre, c'est trouver les mots qui insufflent la magie autour d'une candidature toujours compliquée quand on se représente.
La cote de popularité d'Emmanuel Macron a progressé depuis le début de la crise sanitaire, avec désormais 40% de bonnes opinions. En fin de mandat, c'est haut, surtout comparé à ses prédécesseurs. Dans les enquêtes, les Français ont tendance à juger que d'autres n'auraient pas fait mieux, ce qui prive l'opposition d'une partie de ses arguments.
Mais Emmanuel Macron est aussi très clivant. Les Français sont fatigués des restrictions de liberté, et parmi les cinq millions de personnes qui ne sont pas vaccinées, chez un certain nombre, il y a le refus de se plier à une injonction du chef de l'État. Ceux-là se mobiliseront-ils pour des candidats plus radicaux ? À un peu plus de 100 jours de la présidentielle, on est dans le brouillard. Emmanuel Macron voulait se laisser glisser en souplesse du statut de président à celui de candidat, mais gare aux embûches.
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