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"Enfer", doigt d'honneur et extinction de voix : La Zarra revient sur son Eurovision et le harcèlement qu'elle a subi

La chanteuse québécoise, qui représentait la France au concours Eurovision de la chanson en 2023, revient, deux ans et demi plus tard sur une soirée marquée par la polémique.

La Zarra sur la scène de l'Eurovision, samedi 13 mai.

Crédit : Paul ELLIS / AFP

La rédaction numérique de RTL

De son passage à l'Eurovision, beaucoup ne retiendront qu'un geste. Candidate représentant la France en 2023, La Zarra a réagi à l'annonce de sa 16e place par un mouvement de la main que certains ont interprété comme un doigt d'honneur, le regard rivé sur les caméras.

Deux ans et demi plus tard, tandis que plusieurs pays ont annoncé leur intention de boycotter le concours en raison de la présence d'Israël, la chanteuse québécoise est de retour avec un morceau au titre évocateur, Fuck You.

Auprès du Parisien, ce 5 décembre, l'artiste estime avoir "beaucoup de choses à dire". "Fuck You est la première chanson qu’on a écrite, l’été 2024, raconte-t-elle. C’est un peu vulgaire, mais on le dit tous, non ?"

L'Eurovision, un "enfer" à préparer

En ce qui concerne son passage à l'Eurovision, La Zarra se dit "heureuse de l’avoir fait, car le public est incroyable". Mais elle nuance, refusant au passage de mentionner le nom de la cheffe de la délégation européenne au profit de "Voldemort".

"Ça été un enfer à préparer. Avais-je le choix ? Universal m’a demandé de le faire, sinon ça aurait été compliqué de continuer ensemble. J’ai dû m’installer en France en trois jours, rescolariser ma fille, prendre un appartement, tout de ma poche. J’avais demandé un budget de 180.000 euros pour mon deuxième album, mais Voldemort voulait des feux d’artifice partout sur le show..."

Quand j’ai vu la tête des gens autour de moi…

La Zarra

À quelques jours de la finale de l'Eurovision, La Zarra avait été contrainte d'annuler un spectacle. L'affaire avait alimenté de nombreuses spéculations à l'époque. "J’avais perdu ma voix, assure-t-elle, rien ne sortait ! Je voulais qu’on l’explique tout simplement, mais c’était une affaire d’État. Même Brigitte Macron a appelé pour prendre de mes nouvelles".

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La Zarra explique, par ailleurs, que son geste de la main était plus un toz, un geste qui signifie une forme de refus, qu'un doigt d'honneur. "Je trouvais ça drôle, concède-t-elle, mais quand j’ai vu la tête des gens autour de moi…"

L'interprète et son entourage ont immédiatement subi une vague de harcèlement. "Ma fille l’a très mal vécu, se souvient la chanteuse, on nous insultait, 'sale Arabe', des camarades voulaient mettre notre adresse sur Internet. À la base, j’étais coiffeuse, je voulais juste faire de la musique, j’ai vu une porte s’ouvrir et je me suis dit je vais prendre ce qu’il y a à prendre. Mais ce toz m’a libérée".

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