Cette première semaine de juillet était la première semaine du reste du quinquennat : un remaniement, deux conseils des ministres, un discours de politique générale, un projet de loi fondamental sur le pouvoir d’achat et une majorité qui se fait remonter le moral par le Président.
Une semaine bien chargée, alors qu'on en a connu des plus calmes, beaucoup plus calmes. Et depuis un moment. Ces derniers jours tranchent avec ces longs deux mois et demi d’attente. Il n’y a aucune assurance pour la suite - l’Assemblée reste incertaine - mais, désormais, il n’y a plus de place pour le doute sur le chef, Emmanuel Macron. Des doutes qui avaient été clairement exprimés. La campagne présidentielle a été éprouvante y compris pour ceux qui étaient au cœur du réacteur. Les fidèles d’Emmanuel Macron, les politiques, ont douté et même critiqué leur champion, celui à qui tout réussissait... jusqu'à la non-campagne des législatives.
Emmanuel Macron considérait qu’il fallait que le pays se remette, "qu’il digère ce moment bizarre", explique l’un de ses proches. La claque de l’élection a délié les mauvaises langues. Un conseiller décrit l’ambiance : "Tous les députés réélus disent qu’ils l’ont été, malgré la campagne, et pas grâce à Emmanuel Macron". Un changement complet d’état d’esprit que décrit un député bien placé. "L’impression d’avoir échappé à la purge vous insécurise, vous ne regardez plus le chef comme avant."
Souvenez-vous qu’il y a 5 ans, à la même époque en 2017, les députés caporalisés devaient voter sans réfléchir. Il était hors de question même de voter un amendement du Modem, le partenaire. Il y a quatre ans, à la même époque, Emmanuel Macron les félicitait d’être des amateurs. Tout cela est loin, très loin.
Jeudi soir, Emmanuel Macron a reçu les députés à l’Élysée. La dernière fois, c'était il y a un an, il leur a décrit la situation politique "très atypique", ce sont ses mots. "Avec des chantiers immenses qui donnent un peu le vertige", a-t-il ajouté.
L’exigence numéro 1 pour sa coalition de députés, c’est d’être là au moment des votes. "Quand sonne la bataille… leur a expliqué le chef de l’état… Pas un ne doit manquer." Effectivement, il n’y aura pas de marge.
L’autre message de la soirée s’adressait à tout l’échiquier politique. Le chef de l’État a demandé à ses députés de battre le terrain et d’être en campagne permanente. Qu’il n’est rien à craindre d’élection. "Il faut que le risque ou la peur du combat ne soit pas chez nous", a dit Emmanuel Macron. Autrement dit, il faut que tous les autres aient plus à craindre d’une dissolution que les députés Renaissance, Modem ou Horizons.
Évoquer à mots couverts la possibilité d’une dissolution pouvoir absolue du Président n’est pas anodin. Beaucoup de députés n’ont aucun intérêt à retourner aux urnes.
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