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ÉDITO - Parapluie nucléaire français pour l'Europe : "Le prix de la sécurité', estime François Lenglet

François Lenglet explore l'idée d'une extension du parapluie nucléaire français à l'Europe, face à un éventuel retrait américain, et les implications financières et stratégiques qui en découlent.

Le Suffren, un sous-marin nucléaire d'attaque français
Crédit : Charly Triballeau/AFP
FRANÇOIS LENGLET - Et si la France "vendait" son parapluie nucléaire à ses partenaires
00:02:22
François Lenglet - édité par Axel Juin
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La France réfléchit à l’idée d’étendre son parapluie nucléaire à l’Europe, en cas de retrait d’Europe de la dissuasion américaine. Il ne s’agit pas de partager la décision de lancer ou non une attaque nucléaire, celle-ci resterait dans les mains exclusives du Président français.


Ce serait considérer que si un pays européen était attaqué, les intérêts vitaux de la France seraient menacés, ce qui justifierait une riposte. L’un des problèmes, c’est évidemment le coût de cette extension. La dissuasion nucléaire coûte cher et représente 12% du budget de la défense, soit 6 milliards d’euros.

Il y a là les coûts de fonctionnement, de stockage, de surveillance des quelque 300 têtes que la France possède, un stock qui a été réduit de 50% depuis la fin de la Guerre froide. Mais il y a aussi de l’investissement, par exemple le renouvellement des quatre sous-marins lanceurs.

Comment relancer le nucléaire en France et en Europe

Depuis 1960, le début du programme français, les coûts cumulés sont de l’ordre de 300 milliards d’euros d’aujourd’hui, considérable. Si cette dissuasion était européanisée, fabriquer plus de bombes serait une possibilité. Le stock russe est bien plus important que le nôtre avec 1.600 têtes installées.

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Le problème étant qu’en France, on a démantelé, dans les années 1990, les usines de fabrication de plutonium et d’uranium enrichi, qui servaient à faire les bombes. Des usines impossibles à réactiver, compte tenu des coûts que cela représenterait.

Heureusement, on a conservé du stock de ces matières essentielles et on pourrait donc faire participer nos voisins aux coûts de ce programme. Néanmoins, le programme lui-même, n’est pas souhaitable, selon Bruno Tertrais, l’un des meilleurs spécialistes de l’arme nucléaire. Parce que cela nous rendrait dépendant des autres gouvernements sur une question vitale.

En revanche, c'est vrai que selon une très bonne source, Paris envisage de facturer tous les autres coûts additionnels. Cela inclut justement le stockage, la maintenance, la surveillance, les avions Rafale qui seraient basés en Europe et les troupes stationnées pour maintenir tout cela en état de marche optimale. Cette initiative représenterait le prix de la sécurité, en quelque sorte.

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