ÉDITO - Nouveau gouvernement : "La vie va être rudasse", prédit Isabelle Saporta aux ministres sortants

Michel Barnier est sur le point de publier la liste du nouveau gouvernement. L'occasion pour Isabelle Saporta de faire le point sur la situation des ministres sortant, dans son édito du 20 septembre.

Bruno Le Maire en conférence de presse, le 27 septembre 2023.

Crédit : Mehdi FEDOUACH / AFP

POLITIQUE - "La vie va être rudasse", prédit Isabelle Saporta aux ministres sortants

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POLITIQUE - "La vie va être rudasse", prédit Isabelle Saporta aux ministres sortants

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Les ministres sortant, ces grands serviteurs de l’État, vont réussir vaillamment à sauver leurs fesses, mais il y a aussi tous ceux qui vont se faire débarquer. Pour ces derniers, la vie va être rudasse et le recasage, difficile.

"Bruno, casse-toi", "Bruno pas la bienvenue", "Bruno Marxiste des riches", "Bruno écrit des livres sur son zizi" – en référence à son roman érotico-politique – et "Bruno coule l’économie de son pays". Voilà l’accueil réservé par les étudiants de l’université de Lausanne à notre futur ex-ministre de l’Économie, qui vient enseigner chez eux.

Mais Bruno Lemaire n’est pas le seul dans le mal. Regardez Gabriel Attal. L’ancien Premier ministre souffre de ne plus être aux manettes. Il vit dans une réalité parallèle, où il s’étonne de ne pas être reçu par le président Zelensky. Il y voit un complot d’Emmanuel Macron. Par ailleurs, il trouve que Michel Barnier ne l’écoute pas assez.

Retour à la réalité

Bienvenue dans la vie normale Gabriel, celle où les gens vous posent des lapins. Où on fait la queue dans les magasins et où votre remplaçant se fiche un peu de la façon dont vous auriez fait les choses, car il va les faire autrement.

Il y a aussi Gérald Darmanin qui était hyper en faveur d’un gouvernement de droite… Tant qu’il pensait qu’il serait dedans. Il semble moins enthousiaste maintenant qu’il devrait se retrouver dehors.

Malgré tout, la palme d’or de l’homme d’État revient à Laurent Wauquiez. "Ministre de l’Intérieur" il voulait bien, ça lui aurait permis de gagner des points. En revanche, se coltiner le budget, augmenter les impôts et gérer la crise de la dette : ouh là là surtout pas ! Il n'y a que des coups à prendre !

Eh bien, chers hommes politiques, vous savez quoi ? C’est justement ce qu’on vous demande : de prendre des risques ! D’avoir un peu le sens du sacrifice, et de penser au destin de la France avant vous préoccuper de vos petites personnes.

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