Le gouvernement Barnier sera présenté "avant dimanche"

Alors que Michel Barnier consulte depuis plusieurs jours pour la formation de son gouvernement, le Premier ministre a été reçu par Emmanuel Macron en début de soirée, ce jeudi 19 septembre, pour lui en présenter la mouture. Celui-ci sera présenté "avant dimanche", annoncé Matignon, qualifiant de "constructif" l'échange entre le Premier ministre et le président.

"Échange constructif ce soir entre le président de la République et le Premier ministre. Le Premier ministre a présenté l'architecture et la composition de son gouvernement qui respecte les équilibres. Il sera présenté avant dimanche, au regard des vérifications déontologiques habituelles", a écrit Matignon.

Selon Gabriel Attal, cité par des participants à une réunion de députés, Michel Barnier envisage un gouvernement de 38 ministres, dont 16 de plein exercices. Il nommerait sept macronistes, trois ministres issus des Républicains, deux du MoDem, un d'Horizons, un d'UDI ainsi qu'un ministre avec l'étiquette DVD et un autre avec celle du DVG. Alors qu'il peine à trouver des personnalités de gauche, auprès desquelles il a essuyé plusieurs refus, seul un "divers gauche" figure parmi ces ministres de plein exercice. Il s'agirait de l'ancien député socialiste Didier Migaud, qui succèderait à Éric Dupont-Moretti à la Justice.

Le futur gouvernement de Michel Barnier aura trois priorités, a également assuré Gabriel Attal. Le régalien et "la tranquillité", l'économie, avec la gestion de la dette et du budget", ainsi que les principales préoccupation des Français, avec, entre autres, la santé, l'écologie et les transports. Michel Barnier également écarté la "hausse d'impôts pour les classes moyenne et les Français qui travaillent", a également assuré Gabriel Attal aux députés machinistes, à l'issue d'une réunion à Matignon.

Cet engagement sur la fiscalité est "vital pour nous", a déclaré Gabriel Attal, selon des participants. Les députés macronistes ont prévenu à plusieurs reprises ces derniers jours qu'ils ne participeraient pas à un gouvernement prévoyant des hausses d'impôts malgré le dérapage de la dette et des déficits.

Sur l'immigration, autre dossier délicat, le Premier ministre a souhaité mettre en œuvre le Pacte européen sur la migration et l'asile, selon un participant. Le chef du gouvernement avait aussi rencontré jeudi matin séparément la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, puis le président du Sénat, Gérard Larcher. "Il y a eu plutôt un esprit de responsabilité, un soutien au Premier ministre et surtout la volonté d'apporter des réponses", a résumé un participant.