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Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen.
Crédit : Photos AFP/ montage RTL
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Le siège du Rassemblement national a été perquisitionné hier dans le cadre d’une enquête sur des prêts accordés au parti par des particuliers. Les dirigeants du RN ont crié au "harcèlement", à "l’acharnement", et évoqué l’œuvre d’un "système". Et le parti du Rassemblement national me fait penser à Jean-Luc Mélenchon. Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, même combat… contre les perquisitions, mais seulement quand ça les concerne.
Car ce spectacle rappelle un précédent. 2018 : perquisition au siège de La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon, furieux, s’ensuit une altercation avec les policiers, et le leader de LFI déclame son célèbre "La République, c’est moi". Alors c’est difficile de ne pas penser à cet épisode quand on écoute les propos outragés tenus hier des leaders du RN. Citons par exemple Jean-Philippe Tanguy : "Le Système sombre dans les basses œuvres. Les institutions sont dévoyées par des bandes qui veulent garder le pouvoir à tout prix !" Rien que ça.
Sur le principe, la Justice n’est pas une justice divine, et dans un pays libre, elle n’est pas au-dessus de la critique. On a par exemple le droit de débattre des moyens employés. On peut aussi et surtout se défendre sur le fond. Mais ce qui est intéressant, ici, c'est le réflexe d’indignation de partis assez prompts, par ailleurs, à réclamer de la répression et des sanctions expéditives… enfin pour les autres. Chacun son coupable. Alors, on peut facilement se moquer de l’hypocrisie de ces indignations à double standard, mais, au fond, c’est aussi un marqueur politique intéressant.
Car ce qu'ils partagent aujourd’hui, c’est bien une même posture populiste. Le propre du populisme consiste précisément à afficher une posture de vertu face à un "système" forcément corrompu. Et dans ce cas, comme le dit l’adage, la fin justifie les moyens. Y compris prendre des libertés avec les règles de financement des partis. En clair : "quand c’est eux, c’est mal, quand c’est nous, c’est justifié parce que précisément, c'est pour les déboulonner".
Une logique que Léon Trotski formulait ainsi : "Qui veut la fin doit vouloir aussi les moyens avec son cortège d’horreurs et de crimes." On trouve cette phrase dans un livre publié en 1938, et dont le titre est : Leur morale et la nôtre. Parfois, quand on entend Jean-Luc Mélenchon ou Jean-Philippe Tanguy, on entend un peu du Trotsky.
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