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Une voiture électrique rechargée à une borne
Crédit : CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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À compter d'avril 2028, tous les utilisateurs de véhicules électriques au Royaume-Uni paieront un nouvel impôt proportionnel au kilométrage effectué. Il sera de 3 pence, le centime de la livre sterling, au mile, soit 1,6 km. Au total, cela représente un peu plus de 2 centimes d'euros au kilomètre.
Pour un automobiliste qui effectue 12.500 km à l'année, cette taxe sera de près de 300 euros par an. Cette décision a été mise en place car il y a, en outre-Manche, un contrôle technique tous les ans pour tous les véhicules. Les Anglais emboîtent ainsi le pas aux Islandais et aux Néo-Zélandais qui ont déjà mis en place une telle taxe. En Europe, ces taxes au kilométrage existent déjà dans certains pays, mais uniquement pour les poids lourds.
Bien qu'une telle hausse puisse ralentir la demande de voitures électriques, cette taxe sera, de facto, en partie compensée par le bonus à l'achat neuf qui reste en vigueur.
Londres appuie à la fois sur le frein et sur l'accélérateur, subventionnant d'un côté l'électrique et taxant de l'autre avec ce nouvel impôt au kilomètre. Une autre contribution frappe de façon forfaitaire toutes les voitures électriques neuves de plus de 50.000 livres, soit 57.000 euros.
Selon le gouvernement britannique, ces nouveaux prélèvements serviront à faire payer tous les utilisateurs des routes. En effet, des conducteurs de voitures "propres" utilisent tout de même le réseau d'asphalte. La seconde justification avancée est la recherche de compenser les baisses de recettes fiscales causées par la moindre consommation de carburant.
Il est vraisemblable qu'une nouvelle contribution spécifique sur les voitures soit créée.
François Lenglet
Il est très probable que cette taxe arrive en France, pour les mêmes raisons qu'au Royaume-Uni. Bon. L'usure des routes joue aussi en France et il va y avoir, en plus, une diminution de recettes fiscales problématiques pour l'État et pour les collectivités locales.
Actuellement, les droits d'accise, soit les taxes spécifiques sur les carburants, représentent 30 milliards d'euros par an et plus de la moitié va à l'État. Or, cette consommation de carburant, elle a baissé de 2,6% en 2023 et de 0,4% l'année dernière. La puissance publique ne peut pas laisser filer ça sans réagir. Comme les taxes sur l'électricité comptent déjà pour un tiers du prix que vous payez sur la facture, il est vraisemblable qu'une nouvelle contribution spécifique sur les voitures soit créée.
En clair, dès qu'il y a une nouvelle activité, l'État sort le marteau fiscal, et ce, depuis la naissance, en France en 1928, des taxes sur le carburant lorsque les voitures ont commencé à être largement utilisée.
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