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ÉDITO - Macron chahuté au Salon de l'agriculture sur l'écologie : "Du buzz, du bruit, ça ne construit rien", déplore Alba Ventura

Alba Ventura revient sur la visite au Salon de l'agriculture d'Emmanuel Macron, qui a été chahuté notamment par un militant écologiste.

Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture le 25 février 2023
Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture le 25 février 2023
Crédit : CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP
ÉDITO - Macron chahuté au Salon de l'agriculture sur l'écologie : "Du buzz, du bruit, ça ne construit rien", déplore Alba Ventura
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L'invité de RTL - Alba Ventura
Alba Ventura
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Emmanuel Macron a été chahuté samedi 25 février au Salon de l'Agriculture par de jeunes militants écologistes qui l'accusent de ne pas tenir compte de la crise climatique. Ce n’est pas parce que vous réussissez à vous approcher du président et à lui hurler dessus que vous avez raison et ce n’est pas parce que vous passez sur les chaînes d’info tout le week-end que votre cause triomphe. Ce qu’a fait ce jeune en interpellant le président de manière virulente, c’est du buzz, du bruit, ça ne construit rien, c’est même bien souvent contre-productif...

Mais bon, il a réussi son coup, puisque les images ont tourné en boucle. On peut interpeller le président mais à condition d’accepter le débat. Parce que comme le lui a assez bien dit Emmanuel Macron, "moi je suis élu par les Français, vous qui vous a élu ?". Ce que voulait dire Emmanuel Macron c'est que lorsqu’on est président, on n’est pas seulement président des écolos, on est aussi président des ruraux, des urbains, des agriculteurs... Il y a des enjeux qui dépassent largement la violence verbale et l’hystérie radicale de ces groupuscules.
 
C’est difficile de ne pas être conscient aujourd’hui de la crise climatique, mais il est vrai que sur le sujet, le président a été assez maladroit. On sait qu’il est plus à l’aise avec l’économie que l’écologie. À son allocution lors de ses vœux, il a notamment dit : "Qui aurait pu prédire la vague d’inflation, ainsi déclenchée ? Ou la crise climatique aux effets spectaculaires encore cet été dans notre pays ?". Le président s’est défendu de découvrir l’ampleur des dégâts, mais il faut bien reconnaitre que cette phrase était une grosse erreur. 

Des avancées sur le train et le nucléaire

De la même manière, sous la pression des écolos et de François Hollande avant lui, ses zig-zag sur le nucléaire nous ont mis en retard, il a fait fermer Fessenheim, il aurait pu ne pas le faire. Désormais, Emmanuel Macron dit qu’il faut miser à fond sur le nucléaire, même si l’on sait que ça va prendre une décennie pour reconstruire ce que l’on a perdu. Un autre point sur lequel on avance : le rail, le chemin de fer. L’État vient de décider de mettre presque 5 milliards par an et presque 100 milliards sur le train à horizon 2040. L’objectif est de doubler la part du train et réduire le nombre de voitures et de camions sur les routes.

L’écologie, c’est une multitude de sujets à traiter : les transports, l’énergie, les entreprises, les logements, et l’agriculture. Ce que lui reprochent les écolos qui étaient au Salon, c'est de faire de la câlinothérapie avec les agriculteurs, parce qu’encore une fois, un président ne peut pas être le président des écolos seulement, et des bobos qui s’interrogent pour savoir comment organiser leur décroissance. Il doit aussi être le président des agriculteurs et ça veut dire à la fois tenter de relever le défi de la souveraineté alimentaire, tout en interdisant les néonicotinoïdes : les pesticides tueurs d’abeilles, qui restent autorisés en Allemagne.

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