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Néonicotinoïdes : le Sénat donne son feu vert à leur retour controversé

Le Sénat a donné son aval dans la nuit de mardi à mercredi au projet de loi permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes.

Des abeilles mortes exposées à Rennes pour montrer l'effet des néonicotinoïdes (illustration)

Crédit : DAMIEN MEYER / AFP

William Vuillez & AFP

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Après l'Assemblée début octobre, c'est au tour du Sénat dans la nuit de mardi 27 à mercredi 28 octobre, de donner son feu vert au retour des néonicotinoïdes tueurs d'abeilles pour sauver la filière betteravière. Le projet de loi permettant leur réintroduction temporaire a été voté après un incident de vote.

En effet, juste avant le vote sur l'ensemble du texte, le Sénat, à majorité de droite, a dû revoter sur l'article premier, le coeur du projet de loi, qui avait été supprimé à une voix près, après une erreur de manipulation du groupe centriste lors du scrutin électronique. L'article a finalement été rétabli, par un vote à main levée cette fois-ci. Le projet de loi permettant la réintroduction des néonicotinoïdes a donc été adopté en première lecture par 184 voix pour, 128 contre et 28 abstentions. 

Députés et sénateurs devraient ainsi pourvoir parvenir à se mettre d'accord sur un texte commun en commission mixte paritaire, en vue d'une adoption définitive rapide. Il autorise, à titre dérogatoire, les producteurs de betteraves à sucre à utiliser jusqu'en 2023 des semences traitées avec des pesticides de la famille des néonicotinoïdes, interdits depuis 2018. Les dérogations sont explicitement limitées à la betterave sucrière.

Une réintroduction controversée

La réintroduction des néonicotinoïdes reste controversée d'un point de vue environnemental car ces puissants neuro-toxiques, efficaces même à faible dose, agissent directement sur le système nerveux de tous les insectes, y compris les abeilles et les bourdons qui ne retrouvent plus leurs ruches et provoque ainsi l'effondrement des colonies. Selon une étude américaine parue en 2017, la population d'insectes volants a diminué de près de 75% en Europe en 30 ans, d'où son surnom de tueur d'abeilles. S'il n'y a plus d'abeilles, il n'y a plus de pollinisation

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