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ÉDITO - Grève à la SNCF : "Sud Rail est dans une stratégie de bordélisation permanente", dénonce Alba Ventura

Alba Ventura revient sur la grève des contrôleurs de la SNCF et dénonce le rôle du syndicat Sud Rail, "les LFI de la SNCF".

Des agents de la SNCF et un TGV à Paris Gare de Lyon.
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
ÉDITO - Comment mieux encadrer le droit de grève ?
00:03:04
ÉDITO - Comment mieux encadrer le droit de grève ?
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Alba Ventura
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Alors qu'un train sur deux seulement circule en raison de la grève d'une partie des contrôleurs de la SNCF, chacun y va de sa proposition de loi pour encadrer plus fermement le droit de grève. Quand il y a une crispation, une émotion autour d'une grève, il y a toujours une réplique politique. Jeudi 15 février, le député Éric Ciotti a annoncé vouloir déposer un texte. Au Sénat, le centriste Hervé Marseille a déjà travaillé sur une proposition de loi qui sera présentée prochainement et qui s'inspire d'ailleurs de ce que les Italiens ont fait en 1990 pour protéger les départs en vacances. 

On a vu que le Premier ministre, Gabriel Attal, était particulièrement remonté contre ceux qui organisent la grève. Gabriel Attal a été clair, il dit qu'il y a le droit de grève, mais aussi le devoir de travailler. Souvenez-vous de Nicolas Sarkozy qui avait mis en place le service minimum aux heures de pointe. L'idée était d'équilibrer le droit de grève et le droit de circuler. Il avait été un petit peu optimiste. C'est très compliqué de limiter le droit de grève car c'est un droit fondamental, constitutionnel. Cela dit, on a beaucoup progressé quand même grâce à l'agitation politique. On a obligé les grévistes à se déclarer afin d'assurer une continuité de service. Et ça, c'était une façon de dire que le droit de grève n'était pas absolu ou supérieur. 

Le problème, c'est que depuis quelque temps, on est face à un mouvement nouveau à la SNCF. On n'est pas seulement face à des syndicats, on est face à des corporations, des gens très politisés, de l'ultra-gauche, qui court-circuitent d'ailleurs les syndicats, qui ont leurs propres revendications catégorielles. Là, ce sont les contrôleurs de la SNCF, le week-end d'après, ce sera les aiguilleurs... Ce sont des "gilets jaunes" de la SNCF qui forment des groupes sur Facebook pour décider de la grève, qui détournent le droit de grève et dont le mot d'ordre est couvert par un syndicat. 

Sud Rail est un syndicat avec lequel il est impossible de discuter. Ce sont les LFI de la SNCF, ils sont dans une stratégie de bordélisation permanente. Ce qu'ils veulent, c'est le chaos. Sud Rail est un syndicat qui peut empêcher 3 TGV sur 4 de rouler, qui pèse quand même 19%, c'est le troisième syndicat à la SNCF, derrière la CGT et l'UNSA. Il y a des élections fin mars à la SNCF, ce qui justifie pour ces gens-là de bloquer un million de voyageurs. 

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