Alors que les dérèglements se multiplient, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a alerté cette semaine sur "un effondrement climatique". De son côté, Emmanuel Macron a proposé à chaque élève de planter un arbre. Alors on se demande si ce n'est pas un peu disproportionné. Mais poser la question comme ça, c’est laisser penser qu’Emmanuel Macron ne serait que dans la symbolique. C’est un mauvais procès qu’on lui fait, même si on peut lui reprocher d’avoir si peu évoqué le sujet lors de la réunion avec les partis politiques qui a duré 12 heures.
Comme on peut être surpris quand il déclare : "qui aurait pu prédire la crise climatique ?", c’était pour le moins maladroit. C’est vrai que le président s’est réveillé tardivement sur les questions d’environnement, mais on ne peut pas dire qu’il n’agit pas. Ce que l’on peut dire en revanche, c’est qu’il est souvent dans une sorte de "en même temps"... Il essaie de sensibiliser les Français, à moins consommer et il s’est aussi engagé dans la décarbonation, et ça ce n’est pas du tout symbolique.
On peut citer deux exemples. Il a validé le plan de 100 milliards pour développer le train et le plan "Industrie verte", c’est 25 milliards sur la table.
L’État français met beaucoup d’argent pour décarboner. Bien sûr, nous ne sommes qu’au début d’un processus, bien sûr, nous sommes en retard sur le renouvelable, mais sur la décarbonation, c’est enclenché. On est en train de travailler à grande échelle, le transport, l’industrie… Là où ça fait la différence. Par ailleurs, n’oublions pas que la France est un des pays qui a le bilan carbone le plus bas au monde et c’est largement grâce au nucléaire, même si là aussi on s’est réveillé un peu tard, on a même failli passer à côté à de cette énergie propre.
Pourtant, les écologistes ont porté plainte contre l'État français pour "inaction climatique" et ils ont gagné, mais cela ne sanctionnait pas Emmanuel Macron directement. Chez le président, il y a deux points à comprendre : il est contre l’écologie punitive et surtout il veut faire de l’écologie mais sans que l’économie trinque. On a deux modèles qui s’opposent. Les écolos croient à la décroissance, ils pensent qu’il faut produire moins, qu’il faut diminuer l’activité humaine. Ils veulent que l’on travaille moins, qu’on se déplace moins, c’est la seule façon de s’en sortir. Pour eux, la croissance, c’est l’ennemi de la planète.
Emmanuel Macron, lui, croit en l’économie. Il croit aux vertus de la croissance car c’est ce modèle qui crée de la richesse. Et surtout, le président est convaincu que les Français ne suivront pas si on les pousse à un changement radical. Ils ne voudront pas de cette rupture que proposent les écolos. Ce sont deux doctrines : les écologistes veulent un autre modèle, Emmanuel Macron veut décarboner notre modèle. C’est un dialogue de sourds.
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