Interrogé sur les perspectives concernant le commerce extérieur français en 2020, compte tenu du coronavirus, Franck Riester prévoit des "résultats encore plus mauvais que l’année 2019" et prédit un déficit proche de 80 milliards d’euros, contre 57 milliards d’euros en 2019.
Si le ministre chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité souligne une amélioration en 2019 par rapport à 2018, il admet toutefois que le déficit "va augmenter relativement fortement en 2020 du fait de la crise, tout le monde peut bien le comprendre, et notamment parce que la France a à l'export des filières emblématiques qui sont très fortes et qui souffrent particulièrement de la crise". Ici, Franck Riester cite notamment les secteurs de l'aéronautique et du tourisme.
"Nous sommes touchés tout particulièrement en France par cette crise en terme de commerce extérieur, pour autant ce que l'on constate, c'est qu'il y a quand même une volonté toujours très forte de nos entreprises de se déployer à l'export, notamment par rapport au soutien apporté par le gouvernement dans cette crise pour protéger l'outil économique, pour protéger les équipes de ces entreprises, pour protéger les emplois et pour, à travers ce plan de relance, accompagner les entreprises dans le redéploiement à l'international", a souligné le ministre au micro de RTL.
Il faut que nos entreprises françaises gardent l'esprit de conquête
Franck Riester - ministre chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité
Franck Riester rappelle que le gouvernement a "organisé depuis 2018 ce que l'on appelle la Team France Export, qui fait un travail remarquable d'accompagnement de nos entreprises à l'export". Le ministre chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité se veut rassurant : "Il faut que nos entreprises françaises gardent l'esprit de conquête, elles l'ont gardé et on est à leurs côtés".
Le déficit "était de 57 milliards en 2019, il sera plutôt autour de 80 milliards en 2020" pour la balance commerciale, a déclaré le ministre qui a toutefois admis que ce chiffre était encore incertain et que "tout dépend aussi des résultats dans les mois qui viennent".
"On s'aperçoit malgré tout que nos entreprises qui sont très dynamiques, qui ont de l'audace, qui innovent, sont en train de prendre des parts de marché partout dans le monde. J'en ai rencontré quelques-unes qui me disaient que même si leur chiffre d'affaire baissait, leurs parts de marché augmentaient (...) puisque même quand il y a une crise il y a des opportunités", a conclu le ministre.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.