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DIAPORAMA - L'hommage national à Robert Badinter en images

Ce mercredi 14 février, un hommage national a été rendu à Robert Badinter, père de l'abolition de la peine de mort, sur la place Vendôme, à Paris.

  • Hommage national à Robert Badinter, le 14 février 2024
    Crédits : LUDOVIC MARIN / AFP
  • Hommage national à Robert Badinter, le 14 février 2024
    Crédits : LUDOVIC MARIN / AFP
  • Emmanuel Macron, Gabriel Attal et Elisabeth Badinter lors de l'hommage national à Robert Badinter, le 14 février 2024
    Crédits : LUDOVIC MARIN / AFP
  • Emmanuel Macron et Elisabeth Badinter lors de l'hommage national à Robert Badinter, le 14 février 2024
    Crédits : SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP
  • Jean-Marc Ayrault, Lionel Jospin et Alain Juppé lors de l'hommage national à Robert Badinter, le 14 février 2024
    Crédits : LUDOVIC MARIN / AFP
  • Emmanuel Macron lors de l'hommage national à Robert Badinter, le 14 février 2024
    Crédits : LUDOVIC MARIN / AFP
Jérémy Billault & AFP
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Un hommage national avant une entrée au Panthéon. Ce mercredi 14 février, Emmanuel Macron a annoncé le principe d'une entrée au Panthéon de Robert Badinter, en rendant un hommage national à celui qui porta l'abolition de la peine de mort en 1981. "Il était une âme qui crie, une force qui vit et arrache la vie aux mains de la mort", a déclaré le chef de l'État dans son discours sur la place Vendôme.

C'est dans ce lieu symbolique et inédit, devant le ministère de la Justice, que la France a salué la mémoire de l'ancien garde des Sceaux, décédé la semaine dernière à l'âge de 95 ans. Là où le ministre du président socialiste François Mitterrand rédigea la loi abolissant la peine de mort, à rebours de l'opinion publique de l'époque.

L'entrée de son cercueil sur la place, depuis le ministère, a été applaudie par la foule de plusieurs centaines de personnes, malgré une pluie fine. La cérémonie était ouverte au public. Tout comme la retransmission de ses mots historiques demandant, à la tribune de l'Assemblée nationale le 17 septembre 1981, "l'abolition de la peine de mort en France". "Il a aussi beaucoup œuvré pour la dépénalisation de l'homosexualité et pour l'amélioration des conditions de vie dans les prisons. C'est un grand monsieur", dit Catherine Martin, une retraitée parisienne de 71 ans.

"Le principe est acté. Il y aura une cérémonie de panthéonisation"

Le président de la République, lui, se fait solennel pour annoncer une prochaine panthéonisation, s'ajoutant à celles qu'il a décidées depuis 2017 pour Simone Veil, Maurice Genevoix, Josephine Baker et, la semaine prochaine, les résistants Missak et Mélinée Manouchian. "Votre nom devra s'inscrire aux côtés de ceux qui ont tant fait pour le progrès humain et pour la France et vous attendent, au Panthéon", a lancé le chef de l'Etat en présence de la philosophe Elisabeth Badinter, veuve de celui qui fut, selon les mots du président, "l'avocat pour toujours de cette cause, l'abolition".

À écouter aussi

"Le principe est acté. Il y aura une cérémonie de panthéonisation", a précisé l'entourage d'Emmanuel Macron à l'Agence France-Presse, soulignant que la famille avait donné son accord mercredi matin. "La date et les modalités sont à discuter avec la famille." Une panthéonisation peut se faire sous la forme d'une simple plaque au nom du défunt, d'un cénotaphe -- un monument funéraire qui ne contient pas de corps -- ou une inhumation.

Deux élus LFI présents

Dès vendredi, à peine connue la nouvelle de sa mort, le président avait laissé planer la possibilité d'une entrée de l'avocat dans ce temple républicain qui proclame sur son fronton "Aux grands hommes, la patrie reconnaissante". "C'est légitime", car au Panthéon ce sont "les grands hommes qui ont porté de grandes idées", a estimé mercredi sur franceinfo le président du Conseil Constitutionnel Laurent Fabius, fonction occupée par Robert Badinter de 1986 à 1995.

Le rendez-vous solennel de ce mercredi 14 février a eu lieu sur fond de polémique. Elisabeth Badinter avait exprimé le souhait que les élus du Rassemblement national et de La France insoumise ne viennent pas à la cérémonie. Marine Le Pen a accepté de se soumettre à cette demande, sans nier ses désaccords avec cette figure longtemps honnie à droite pour avoir aboli la peine de mort. Réaction inverse pour LFI qui était représentée par ses députés Caroline Fiat et Eric Coquerel. "C'est un hommage national, je n'ai pas envie de polémiquer", s'est agacé à son arrivée le député insoumis de Seine-Saint-Denis.

"Vous nous quittez au moment où vos idéaux, nos idéaux, sont menacés"

Pourfendeuse des extrêmes, comme son mari, Elisabeth Badinter a toujours combattu le Front national puis le RN, mais a aussi plus récemment dénoncé un certain "islamo-gauchisme" et pointé la responsabilité "énorme" de LFI dans la montée de l'antisémitisme en France. 

Robert Badinter, né dans une famille juive émigrée de Bessarabie (l'actuelle Moldavie), avait été témoin de l'arrestation de son père à Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale, mort ensuite en déportation en Pologne.

Son combat contre la peine de mort trouve son origine au matin du 28 novembre 1972 : un de ses clients, Roger Bontems, complice d'une prise d'otages meurtrière, vient d'être guillotiné. "Le combat contre la mort devint sa raison d'être. Après Patrick Henry (l'assassin d'un enfant en 1976, ndlr), Robert Badinter sauva la tête de cinq autres condamnés", a rappelé mercredi Emmanuel Macron, faisant "le serment d'être fidèle" à son "enseignement". 

Mais le président a aussi eu des mots sombres. "Vous nous quittez au moment où (...) vos idéaux, nos idéaux, sont menacés. L'universel qui fait toutes les vies égales. L'État de droit qui protège les vies libres".

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