"Violeur au tournevis" à Poitiers : le suspect identifié grâce à la généalogie génétique mis en examen et écroué

C'est la deuxième fois en France qu'un suspect est identifié et arrêté grâce à la généalogie génétique. L'auteur d'un viol barbare au tournevis à Poitiers en 2015 a été confondu grâce à son ADN. Placé en garde à vue mardi 9 décembre, il a été mis en examen et écroué ce jeudi 11 décembre. "Cet homme, mineur au moment des faits, a reconnu en être l'auteur", a indiqué le parquet dans un communiqué. 
"Il a été mis en examen des chefs de tentative de meurtre accompagnée ou suivie d'un autre crime et de viol. Il a été placé en détention provisoire", a ajouté cette même source. L'homme mis en cause encourt la réclusion criminelle à perpétuité. 

En 2015, la victime, qui courait le long d'une rivière, avait été attaquée au tournevis, étranglée et violée. L'enquête n'avait pas identifié le coupable, et avait fini par être reprise par le pôle des crimes sériels ou non élucidés (PCSNE), ou pôle "cold cases". Mais grâce à une collaboration avec le FBI, l'homme, désormais âgé de 28 ans, a été retrouvé avec la généalogie génétique. 

Collaboration avec le FBI

À l'époque, son ADN n'avait eu aucune correspondance dans les fichiers d'empreintes génétiques. Ces derniers mois, le pôle Cold Case de Nanterre a décidé de relancer le dossier en explorant une piste encore inédite en France : la généalogie récréative. Le FBI est alors sollicité. L'agence a le droit de comparer l'ADN aux bases détenues par des sociétés américaines, auxquelles des milliers de particuliers dans le monde s'adresses pour connaître leur lignée familiale.

Fin 2022, Bruno L., surnommé le "prédateur des bois" pour avoir enlevé, emmené dans la forêt et violé cinq adolescentes entre 1998 et 2008, avait été arrêté grâce à cette technique avec l'appui du FBI, une première en France. Il s'était suicidé en prison alors qu'il était en détention provisoire après avoir reconnu les faits.