Le déconfinement se passe bien. Sur le plan sanitaire c’est encourageant et sur le plan économique ce n’est pas encore suffisant, mais globalement, ça se passe bien. C’est un début de retour à une vie presque normale. Attention, ça ne veut pas dire que les Français sont moins sévères avec leurs dirigeants ou qu’ils ont moins peur de l’épidémie. Tous ces sentiments coexistent avec un autre sentiment, l’envie d’un peu plus de liberté.
Le gouvernement va continuer de desserrer l’étau, mais il est obligé de garder des restrictions. D’abord parce qu’il n’y aurait rien de pire que de laisser penser que l’épidémie est terminée, ce n’est pas le cas. Il y a aura encore des zones rouges, encore des élèves qui n’iront pas en classe, encore du chômage partiel, encore l’obligation de porter un masque dans les transports et bien sûr il faudra toujours respecter les fameux gestes barrières.
Ensuite, le gouvernement continue d’évoquer la possibilité d’un reconfinement, d’un retour en arrière. C’est le scénario catastrophe, mais c’est un scénario qui ne peut pas être complètement écarté. Et pour pouvoir revenir en arrière, le gouvernement est obligé de garder des restrictions.
Deux logiques continuent de s’affronter jusqu’au sommet de l’état. Déconfiner largement pour arrêter de plomber l’économie ou rester précautionneux car les experts continuent d’être prudents sur un rebond de l’épidémie. Les décisions pour les bars, les restaurants, les parcs d’attractions, la libre-circulation, sont chacune sous-pesées avec ces contraintes. Ces décisions sont politiques, mais avec des répercutions sanitaires, économiques et juridiques. Elles peuvent à la fois relancer l’épidémie, faire couler des entreprises et enclencher des plaintes et des procès. On peut difficilement faire plus compliqué pour une décision politique…
Le déconfinement, la liberté, le retour au travail, tout cela est source d’angoisse et pas seulement pour le gouvernement. Notre culture précautionneuse, craintive, fait que nous sommes étonnement disciplinés contre les idées reçues et les quelques images de matches de foot sauvages. La très grande majorité des Français respecte les restrictions de liberté et les consignes sanitaires.
Mais cette discipline collective montre ses limites et n’a plus qu’un seul moteur : notre peur. La crainte de l’épidémie est encore à un niveau très élevé. Un Français sur 2 craint de tomber malade. À cela s’ajoute l’angoisse du chômage : 4 salariés sur 10 s’inquiètent pour leur emploi ou leur activité. Ces angoisses là, ce ne sont pas quelques annonces aujourd’hui qui vont les dissiper, c’est le défi colossal qui attend Emmanuel Macron, dans les semaines et les mois qui viennent.
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