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Eric Zemmour, Valérie Pécresse et Emmanuel Macron.
Crédit : AFP
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Après le congrès des LR, Valérie Pécresse s'est essoufflée. "Le premier tour de la primaire laissait apparaître des rivalités partagées" ce qui rendait difficile l'établissement du leadership par la suite, affirme le politologue et chercheur associé au CERSA Olivier Rouquau invité sur RTL ce jeudi 7 avril. À ce sujet, "il a manqué à Valérie Pécresse une forme de charisme qui imprime au-delà de LR et qui s'impose dans les médias, dans le premier meeting qui est l'acte fondateur, marqueur d'une campagne" explique-t-il en faisant référence au meeting de la candidate au Zénith de Paris qui a récolté de vives critiques.
En plus du charisme de la candidate qui "a manqué de force" à cause "d'une parole qui a été insuffisante", le politologue explique que la droite LR a été "très divisée après Sarkozy" et n'a pas aidé Valérie Pécresse dans sa campagne.
Pendant cette campagne, la candidate des Républicains a donné "l'impression de souffrir" souligne Jérôme Florin. Ce n'était pas vraiment "la campagne qu'elle aurait rêvé faire" car la candidate s'est retrouvée "coincée entre Macron d'un côté, et Zemmour de l'autre" confirme la journaliste de RTL Aurélie Herbemont. "Il fallait donc réussir à tenir les deux bouts de sa droite".
D'un côté, "une partie de la droite comme Ciotti ou Bellamy qui ont dit qu'ils voteraient Zemmour au second tour en cas de duel avec le président-sortant, et de l'autre partie, des électeurs de la droite qui étaient parties vers Macron en 2017 et qu'elle voulait récupérer". Elle avait "une position équilibriste" puisqu'"elle a été obligée d'être beaucoup plus à droite que ce qu'elle l'est ce qui fait qu'elle a été dans une campagne pas forcément naturelle et sincère et ça s'est ressenti chez les Français" affirme Aurélie Herbemont.
Le principal problème de Valérie Pécresse c'est qu'elle "n'arrive pas à se distinguer d'Emmanuel Macron" confirme Martial You. En effet, "quand on regarde les principales mesures de son programme [...] on a l'impression que c'est le programme d'Emmanuel Macron". Elle a d'ailleurs fait une "erreur politique et stratégique de crier au plagiat derrière le président-sortant" car "ça soulignait qu'elle s'inscrivait dans la continuité" de celui-ci. Elle se trouve "en porte-à-faux en permanence" car "elle est naturellement plutôt dans la même lignée qu'Emmanuel Macron mais elle ne peut pas l'affirmer comme tel".
Pécresse était "la bonne élève de la droite" et c'est aussi ça qui lui a porté préjudice, explique Aurélie Herbemont. "Elle a voulu trop bien faire" et "parler de tout" mais finalement, "il n'en est resté pas grand-chose qui a imprimé après des Français".
Elle n'a pas non plus réussi à convaincre les patrons non plus, affirme Martial You, alors que son programme semble être le plus abouti. Dès le début, elle avait annoncé qu'elle voulait "augmenter les salaires de 10% pour tous ceux qui gagnent en dessous de 3.000 euros" ce qui a contrarié les chefs d'entreprise à dos. Sa posture presque "gauchiste" à froissé l'électorat de base LR, explique le journaliste de RTL.
L'avenir des LR semble donc "contrarié" et "compliqué" d'après Olivier Rouquau. Mais le jeu politique dépendra désormais beaucoup des législatives et du pluralisme qu'il y aura à l'Assemblée nationale.
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