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Covid, menaces, Didier Raoult… Buzyn raconte ses vérités sur la crise sanitaire

Au micro de RTL, l'ancienne ministre de la Santé est revenue sur la période de janvier à juin 2020. Entre l'émergence du Covid-19 et la municipale à Paris, elle se livre sur ces six mois mouvementés.

Agnès Buzyn était l'invitée de RTL.
Crédit : RTL
COVID - Agnès Buzyn est l'invitée exceptionnelle de RTL Bonsoir
00:11:49
COVID - Agnès Buzyn est l'invitée exceptionnelle de RTL Bonsoir
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Nicolas Barreiro
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L'ancienne ministre de la Santé revient sur la crise sanitaire qui a frappé le monde entier au début de l'année 2020 dans un ouvrage baptisé sobrement Journal, janvier-juin 2020. Dans ce livre, Agnès Buzyn raconte ces six mois qui ont marqué le pays entre les premiers cas de Covid-19 puis la campagne municipale à Paris où elle a dû remplacer Benjamin Griveaux au pied levé. Invitée sur RTL, elle se livre sur cette période mouvementée.

"J'avais trois casquettes au moment où le Covid est arrivé. Celle de n'importe quelle citoyenne qui a peur pour sa famille quand le Covid arrive, celle de ministre de la Santé qui agir et celle de médecin qui a un regard particulier", décrit Agnès Buzyn. 

Alors en poste au ministère de la Santé, elle déplorait que le virus ne soit pas assez pris au sérieux. "Personne ne prend en compte la potentielle gravité de ce virus. On ne peut pas demander à des politiques qui ne sont pas médecins de comprendre mieux ce qui va se passer que tous les médecins du monde", se rappelle-t-elle, taclant notamment les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé.

Aucun scientifique ne prend ça au sérieux, tout le monde appelle ça une grippette.

Agnès Buzyn

Le 8 février, la ministre s'entretient au téléphone avec Emmanuel Macron alors que seulement 11 cas sont recensés dans le pays. Un appel long de 40 minutes au cours duquel elle lui annonce la menace qui plane sur le pays. "Le président est très surpris, personne ne s'attend à un discours dystopique. (...) Je pense que je l'ai interpellé de manière assez violente. Mais, d'un autre côté, aucun scientifique ne prend ça au sérieux, tout le monde appelle ça une grippette. Donc, mon discours n'arrive pas à avoir l'impact que je souhaite", regrette-t-elle.

Le mauvais timing de la campagne municipale

À écouter aussi

Alors que la pandémie commence à prendre de l'ampleur, Agnès Buzyn est contrainte d'abandonner son ministère. Benjamin Griveaux met fin sa campagne pour les municipales à Paris après la diffusion d'une vidéo intime. Tous les ténors, y compris Emmanuel Macron, lui demandent de le remplacer. "La chronologie a vraiment joué contre moi. (…) À l'époque, l'épidémie n'est même pas encore sortie de Chine et tout le monde me prend un peu pour une folle. Je commence moi-même à douter de ma perception et de mon intuition", décrit-elle. 

"À la fin, je n'arrive plus à convaincre personne, ni les scientifiques, ni les médecins, ni le pouvoir. Mon intuition n'est corroborée par les faits que six jours après mon départ. Si l'épidémie avait commencé six jours avant, rien ne m'aurait fait lâcher le ministère de la Santé", assure l'ancienne praticienne hospitalière. 

Aujourd'hui, elle regrette "énormément" ce départ, estimant qu'elle était "prête" à gérer cette crise. "Ça a été une véritable descente aux enfers ensuite".

Des insultes et des menaces de mort

L'ancienne ministre s'est rapidement retrouvée au cœur d'une tempête médiatique pour avoir affirmé que "le risque de propagation dans la population est faible". Elle estime que cette phrase est tronquée et en répète la suite : "mais le risque ne peut pas être exclu parce qu'il y a de nombreuses lignes directes avec Wuhan".

Cet extrait lui a tout de même valu de recevoir des menaces de mort et des insultes antisémites. "Les menaces continuent, il y en a encore aujourd'hui. Je vis sous protection policière toujours aujourd'hui, car des menaces j'en ai tous les jours", explique-t-elle. 

Didier Raoult et l'OMS dans le viseur

Agnès Buzyn a également payé son opposition très précoce à Didier Raoult alors que sa chloroquine était utilisée dans des hôpitaux. "L'historique avec Didier Raoult est bien antérieur. À l'époque où je dirigeais l'Institut national du Cancer, il publiait déjà des tribunes dans Le Point qui allaient à l'encontre des campagnes de santé publique."

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