Des semaines mouvementées attendent la Première ministre. Élisabeth Borne commencera par son discours de politique générale dans l'hémicycle de l'Assemblée, une intervention qui s'avère essentielle pour présenter les lignes directrices de son programme et s'affirmer politiquement.
Le gouvernement d'Élisabeth Borne devra par ailleurs se plier au rendez-vous hebdomadaire à l'Assemblée et au Sénat des questions au gouvernement le mardi et le mercredi. Les députés étudieront aussi le projet de loi Covid-19, ainsi que celui sur le pouvoir d'achat. D'autres textes relatifs aux énergies renouvelables seront déposés sur le Bureau de l'Assemblée fin juillet, voire début septembre, précise Public Sénat. Et sans majorité absolue, si Élisabeth Borne veut faire passer son programme à travers les textes de loi, elle devra trouver des compromis ou débaucher les 40 députés manquants pour obtenir une majorité absolue.
Emmanuel Macron est rentré ce vendredi 1er juillet en France après plusieurs sommets internationaux. Il avait prévu de faire un point politique avec Élisabeth Borne dans la journée pour qu’elle lui raconte ses rencontres avec les partis d’opposition pour savoir ce qu’il est possible de faire, pour qu’elle lui donne ses idées pour le prochain remaniement du gouvernement qui sera annoncé ce lundi selon nos informations, pour remplacer les ministres battus aux législatives.
La Première ministre Élisabeth Borne prononcera son discours de politique générale mercredi 6 juillet à 15 heures. Lors de ce discours, la Première ministre va présenter la "feuille de route" du gouvernement à l'occasion d'une déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Par cette allocution, le nouveau chef de file de la majorité sonne également le début de la législature, resserre les rangs de ses parlementaires et installe l'opposition dans son rôle.
Si la cheffe du gouvernement respecte la tradition, elle devra ensuite se soumettre à un vote de confiance de l'Assemblée qui la confortera, ou non, dans ses fonctions. Mais il faut savoir que ce n'est pas une obligation. Maurice de Murville et Édith Cresson n'avaient par exemple pas engagé leur responsabilité face aux députés à l'époque. Au contraire, l'ancien Premier ministre Pierre Mauroy s'est soumis cinq fois au vote de confiance des députés. Pour Élisabeth Borne la question reste en suspens. Face à une majorité fragile, la Première ministre se soumettra-t-elle au vote de confiance à l'issue de sa prise de parole à l'Assemblée nationale ?
Le projet de loi sanitaire sur les "mesures de freinage" sera présenté à l'Assemblée la semaine du 11 juillet. Le 8 juin dernier, lors de la conférence de presse à la sortie du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement a fait savoir que le texte visait à adopter "des mesures de freinage si la situation était amenée à évoluer, voire à dégénérer post-31 juillet."
Les premières questions au gouvernement interviendront quant à elles mardi 12 juillet, de 15 heures à 17 heures. Certains ministres du gouvernement d'Élisabeth Borne seront dans l'hémicycle pour répondre aux questions des députés. Le 13 juillet, les ministres iront au Sénat pour se plier aux traditionnelles QAG du mercredi de 16 heures à 17 heures.
Les députés examineront ensuite le projet de loi pouvoir d'achat à compter du 18 juillet. Le soutien au pouvoir d’achat passera par des revalorisations de pensions de retraites et de prestations sociales. Olivia Grégoire a notamment promis dans ce texte une "aide alimentaire d'urgence" de 100 euros par foyer et de 50 euros par enfant. Le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini a annoncé de son côté une hausse générale de 3,5% des salaires des agents publics.
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