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Coronavirus : pourquoi les députés LaREM étaient-ils absents de l'Assemblée mardi ?

ÉCLAIRAGE - Mardi 3 novembre, les députés ont voté un amendement limitant l'état d'urgence sanitaire au 14 décembre à l'encontre de l'avis du gouvernement. Une des raisons de ce couac : peu d'élus LaREM étaient présents dans l'hémicycle.

L'Assemblée nationale (illustration)

Crédit : Thomas COEX / AFP

Coronavirus : pourquoi les députés LaREM étaient-ils absents de l'Assemblée mardi ?

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Jacques Serais

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"C'est ça la réalité dans nos hôpitaux !" Mardi 3 novembre, les députés ont adopté un amendement permettant de limiter l’état d’urgence sanitaire au 14 décembre et non au mois de février comme le souhaitait le gouvernement. Un vote qui a fait bondir Olivier Véran : le ministre de la Santé a poussé un gros coup de gueule alors qu’il rentrait tout juste d’une visite à l‘hôpital de Corbeil-Essonnes.

"Dans la première chambre, il y avait un jeune homme de 28 ans dans le coma, entubé, ventilé", a-t-il décrit devant l’hémicycle où manquait un grand nombre de députés En Marche!.

Pourquoi une tel taux d’absence ? Difficile à savoir car les premiers concernés ne se l’expliquent toujours pas aujourd’hui. "Concrètement, je suis incapable de vous dire pourquoi on s’est retrouvé minoritaire par deux fois sur ces amendements-là", confie l’une d’entre eux. Depuis, l'Assemblée a rétabli la date limite de l'état d'urgence sanitaire au 16 février.

Faiblesse ou malaise ?

Pour tenter tout de même de se justifier de cet affront, certains ont bien des explications. Des cas contacts découverts à la dernière minute avance un parlementaire, plus de place au restaurant de l’assemblée justifie un autre. Pieyre-Alexandre Anglade, porte-parole du groupe En Marche! reconnaît, lui, un défaut de vigilance. "Les Républicains se sont mobilisés extrêmement fortement au début de la séance et il se trouve qu’il y a eu quelques minutes où on a été un petit peu en minorité et ils en ont profité pour faire un coup politique", explique-t-il. "Il y a eu un moment de faiblesse", concède un autre parlementaire. 

Pour Mathieu Orphelin, ex-député marcheur, ce n’est pas seulement une question d’organisation. "De toute évidence, il y a un malaise au sein de la majorité sur le fait qu’on leur demande toujours de voter selon les consignes de groupe, analyse-t-il. Ça va quand c’est des choses auxquelles on croit, mais quand c’est des choses dont on sait que ça va à l’encontre de ce qu’il faudrait faire, ça pose problème."

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Ce loupé a été rattrapé ce soir : le gouvernement a demandé une deuxième délibération et l'Assemblée a voté en sa faveur. Reste que cet incident aura une nouvelle fois mis en lumière les failles de la majorité.

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