Obligatoires dans les transports et préférables dans les lieux publics. Le gouvernement incite les Français à se munir de masques afin de les porter lors de la première phase de déconfinement qui aura lieu le 11 mai prochain.
Les Français peuvent ainsi s'équiper de masques en tissu, lavables et réutilisables et s'en procurer dans les pharmacies et chez les buralistes. Le gouvernement a annoncé qu'à partir du 4 mai, des masques seront aussi vendus en grande surface.
Au début de la crise sanitaire et des premières mesures de confinement, le prix du gel hydroalcoolique s'était envolé face à l'achat massif par les Français. Des pénuries avaient été constatées. Face à cela, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait annoncé l'encadrement par décret des prix du gel hydroalcoolique. Une mesure similaire va-t-elle être mise en place pour les masques destinés au grand public ?
La secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, a annoncé sur RTL le plafonnement "des masques en papier à usage unique de type chirurgical qui ne pourra pas dépasser 0,95€ par masque". Autre mesure : "Des contrôles et des enquêtes sur le prix des masques tissu, sur les masques grand public".
Une décision qui fait écho à une demande des syndicats de pharmaciens qui s'étaient dits favorables "à un encadrement des prix". Cependant, leur demande couvrait aussi les prix des masques en tissu, qui eux, ne seront soumis à aucun encadrement de prix.
Pourquoi ? "On ne peut pas avoir de prix plafond sur des masques qui arrivent sur le marché et dont le nombre de lavages est en train d’augmenter car on risquerait d’empêcher des masques de qualité d’arriver sur le marché, affirme Agnès Pannier-Runacher. Si on s’aperçoit qu’il y a une dérive, alors on prendra un arrêté de plafonnement". Pour le gouvernement, "l’enjeu derrière ces masques est de s’assurer qu’il n’y ait pas de dérives des prix sachant que l’offre est beaucoup moins homogène que celle des masques chirurgicaux. Nous devons nous assurer que les marges réalisées par les distributeurs, restent contraintes et raisonnables".
Le sujet est devenu politique. Afin d'éviter des abus ou d'éventuelles arnaques, Marine Le Pen avait jugé "honteux" que des masques soient vendus entre "5 et 15 euros", "vu le prix de fabrication".
Les raisons invoquées par le gouvernement n'ont pas convaincu dans les rangs de la France insoumise. La députée du Val-de-Marne Mathilde Panot a dénoncé sur Twitter ce choix : "Tout leur problème est là : ils préfèrent ne pas freiner l'innovation plutôt que de freiner l'épidémie". Les élus la France insoumise ont d'ailleurs demandé la mise en place de la gratuité des masques pour "toute la population". De même en ce qui concerne le "gel hydroalcoolique".
En début de semaine, Agnès Pannier-Runacher avait indiqué lors d'une conférence de presse qu'un "masque peut avoir différentes caractéristiques, qu'il s'agisse du nombre d'utilisations, de marques éventuellement. Pour ces raisons, l'approche qui consiste à dire il y a un prix maximum risquerait de freiner l'innovation".
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