Depuis le début de la crise sanitaire, chaque semaine qui passe est cruciale pour le gouvernement. La semaine dernière a, elle, été particulièrement capitale. Les annonces, couacs, approximations, justifications et corrections ont été le quotidien des membres du gouvernement. Une situation dont s'est emparée l'opposition, un an après l'entrée en vigueur du premier confinement.
La semaine noire d'Emmanuel Macron a débuté avec un revirement inattendu : la suspension du vaccin AstraZeneca, en attendant la remise d'un rapport européen sur les effets secondaires. Un recours au principe de précaution qui a donné du fil à retordre à l'exécutif. Pour rassurer les Français et encourager le recours à la vaccination, Jean Castex a reçu une première dose d'AstraZeneca dès la reprise de la vaccination. Depuis, l'exécutif ne cesse d'assurer le service après-vente. Invité sur RTL ce lundi 22 mars, Bruno Le Maire a assuré que la vaccination de "masse" et "accélérée est "la seule solution".
Mais les complications ne se sont pas arrêtées là pour Emmanuel Macron et ses ministres. Les nouvelles restrictions dans 16 départements ont déclenché une multitude d'incendies, que le gouvernement a tenté d'éteindre. Certains persistent encore en ce début de semaine.
Après trois jours de préparation des esprits à un reconfinement, Emmanuel Macron a tranché : la stratégie de territorialisation reste le mot d'ordre. Ainsi, Jean Castex a détaillé lors d'une conférence de presse, la liste des nouvelles mesures. Contrairement, aux deux précédents confinements, ces restrictions sont accompagnées d'exceptions.
Une liste qui a dérouté au premier abord. La suite n'est guère plus simple. L'attestation initialement publiée a été retirée pour être remplacée par une nouvelle. Ces changements ont occasionné quelques couacs au sein de l'exécutif : certains ministres se sont trompés en expliquant les nouvelles restrictions.
Selon l'éditorialiste politique de RTL Olivier Bost, "ce qui a été décidé entre Emmanuel Macron et son Premier ministre est trop complexe ou trop subtil. Personne ne peut leur enlever l’envie de bien faire jusqu’à l’envie de trop bien faire. Mais dans cette histoire, l’administration n’a fait que transcrire ce qui n’était pas clair. Quand les ordres sont compliqués, ce qu’il en ressort est encore plus compliqué".
L'autre point de crispation se concentre autour d'un mot : confinement. Emmanuel Macron et Olivier Véran refusent de parler d'un troisième confinement. "Je crois que le mot confinement n'est pas adapté à la stratégie présentée", a déclaré le chef de l'État, en marge d'une rencontre à l'Élysée à l'occasion de la Journée de la francophonie. "Ce qu'on veut, c'est freiner le virus sans nous enfermer, ce n'est pas être confiné. C'est vivre avec (le virus), je le dis depuis un an, sans fatalité", a ajouté le président de la République.
Le choix a donc été fait de parler "de mesures de freinage supplémentaires". Ce qui a donné le champ libre à l'opposition pour multiplier les attaques. Dans Le Parisien, Olivier Véran maintient la position du président. "Je me refuse à parler de confinement tout simplement parce que ce n'en est pas un !", a déclaré le ministre de la Santé.
Membre du Conseil scientifique, le professeur Arnaud Fontanet a quant à lui assuré dans Le Journal du Dimanche que "la stratégie consiste à dire : avec le retour des beaux jours, sortez, promenez-vous, faites du sport, tout en évitant les regroupements. Mais en contrepartie, et il faut insister, limitez au maximum vos rencontres en intérieur et si vous en avez, appliquez strictement les gestes barrières".
L'horizon est venu s'assombrir pour Emmanuel Macron. La cote de popularité du président de la République a baissé de 4 points, à 37% d'opinions favorables contre 60% d'avis défavorables (+4), selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche.
À noter que la cote de popularité d'Emmanuel Macron se compare favorablement à celle de ses prédécesseurs au même stade de leurs mandats : 29% pour Nicolas Sarkozy et 17% pour François Hollande. Quant à la courbe de Jean Castex, cette dernière baisse d'un point selon la même enquête, à 36% contre 60% (+2) d'avis négatifs sur son action.
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