La situation sanitaire se dégrade. L’exécutif durcit le ton et se retrouve obligé de poursuivre une stratégie dont il ne voulait pourtant plus entendre parler. Retournons trois mois en arrière, le 26 novembre dernier, à ce moment-là, souvenez-vous, on ne sort pas dehors sans son attestation, et pas à plus d’un kilomètre de chez soi, mais c’est bientôt la fin du deuxième confinement. Ce jour-là, Jean Castex détaille les modalités, le calendrier, et surtout il avait formulé un souhait : "Nous devons éviter un 'stop and go' qui serait épuisant pour le pays", disait-il.
Éviter le "stop and go", éviter les montagnes russes, l’alternance entre confinement et déconfinement, entre serrages de vis et relâchements temporaires. On connait la suite : le calendrier qui ne peut pas être tenu, le couvre-feu à 20 heures, le couvre-feu à 18 heures, puis ce drôle de mois de février avec quelques semaines de statu quo. Désormais les Alpes-Maritimes et Dunkerque sont sous cloche le week-end. Ce soir le Premier ministre donnera une liste d’une dizaine d’autres départements en alerte rouge. Bref ce "stop and go" tellement usant pour le moral, est devenu notre quotidien et l’exécutif s’y retrouve complètement piégé.
Et le Président au fil des mois a dû revoir ses ambitions à la baisse. À défaut d’avoir de la visibilité, de pouvoir donner quelques perspectives, il s’agit d’essayer de reculer l’inévitable, à défaut d’espérer du mieux, il s’agit de retarder le pire, de gagner un peu de temps. De ce point de vue-là, le choix de ne pas boucler le pays il y a un mois est cohérent, c’est aussi pour ça que la stratégie locale à Nice ou Dunkerque est mise en place.
Le Chef de l’État épuise toutes les cartes de son jeu et veut nous le montrer, avant d’en arriver à ce troisième confinement national s’il n’a plus d’autre choix. C’est toujours le virus qui finit par dicter sa loi, mais soyons honnêtes, tous nos voisins européens sont logés à la même enseigne. Les histoires sont un peu différentes, mais à la fin tout le monde finit bouclé à la maison.
Si vous lisez la presse, tout laisse à croire qu'il y a des alternatives, d'autres stratégies à déployer. Il suffit de voir fleurir les tribunes, les experts prompts à dire ce que l’on devrait, ou ce qu’il faudrait faire. Hier encore dans le journal Le Monde, des économistes appelaient à passer d’urgence à un système à l’asiatique : un confinement ultra strict, puis pour les malades, un isolement encore plus strict, pour pouvoir redémarrer le pays durablement.
Mais la France n’est pas la Chine, ce schéma n’est pas pour demain chez nous. Les alternatives sont à chercher ailleurs : le retour des beaux jours, les vaccins bien sûr, et puis les traitements, les médicaments qui tardent à arriver mais dont il est de plus en plus question à l’Élysée. En attendant, le "stop and go" continuera et Emmanuel Macron doit toujours mener le pays avec en permanence un pied sur le frein, et la réalité en pleine face.
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