Coronavirus : après le couvre-feu, "la Guyane va nettement mieux", soutient un député
INVITÉ RTL - Gabriel Serville, député de la 1ère circonscription de Guyane, fait le point sur la mesure qui a déjà été appliquée dans cette région d'outre-mer.

Un couvre-feu peut-il endiguer l'épidémie ? L'hypothèse est sur la table du gouvernement, au moins pour les zones en alerte maximale en France. Emmanuel Macron doit s'exprimer ce soir sur la situation épidémique, peu avant 20h, sur France 2 et TF1.
En Guyane, un couvre-feu a déjà été mis en place dès le mois de mars. Il a été renforcé en juin avec une interdiction de sortir dans certaines communes de 17h à 5h du matin. À ce moment-là, le taux d'incidence était de 462 cas pour 100.000 personnes, un chiffre pas très éloigné de celui actuellement en vigueur à Paris.
Depuis, le couvre-feu a été largement allégé dans la région d'outre-mer, et "la Guyane va nettement mieux", assure Gabriel Serville, député de la 1ère circonscription de Guyane, au micro de RTL. Le membre du groupe Gauche Démocrate et Républicaine (GDR) parle d'un "effet rapide" : trois semaines après la mise en place du couvre-feu, le nombre de cas baissait drastiquement.
Ce qui est valable en Guyane ne l'est pas forcément dans les grandes villes en France
Gabriel Serville
Gabriel Serville soutient que le couvre-feu "a été globalement respecté" mais cela "ne veut pas dire qu'il a été accueilli favorablement par la population". Il précise par ailleurs que "ce qui est valable en Guyane ne l'est pas forcément dans les grandes villes en France". "La Guyane n'a pas vraiment l'habitude de vivre la nuit, ce qui n'est pas le cas des grandes villes comme Paris, Lyon ou Marseille", déclare-t-il.
Selon lui, ce qui a fait le succès du couvre-feu est aussi qu'il y a eu "un panel de mesures", et notamment "une grosse campagne de sensibilisation". La mesure a surtout permis de limiter le nombre d'accidents de la circulation, afin de désengorger les urgences des hôpitaux.