Le Premier ministre a laissé éclater sa colère ce mardi 3 novembre face aux élus qui poussent les maires à "violer les lois de la République", en signant tour à tour des arrêtés pour rouvrir les commerces pendant le confinement, contre l'avis du gouvernement.
"Quand la République est confrontée à la plus grave crise sanitaire qu'elle ait subie depuis des décennies, on n'appelle pas les maires, serviteurs de la République, à violer les lois de la République. Ça n'est pas possible", s'est insurgé le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Répondant au député et président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, qui l'interrogeait sur la "cohérence" des décisions gouvernementales et la fermeture de commerces et pas d'autres, Jean Castex a expliqué qu'ouvrir "au-delà" des commerces de première nécessité "c'est ne plus faire de reconfinement".
Le reconfinement "consiste à faire en sorte que le maximum de nos concitoyens restent chez eux pour casser la progression épidémique et l'arrivée dans les services d'urgence", a-t-il fait valoir, alors que les indicateurs de l'épidémie se dégradent de jour en jour.
"Autant je comprends parfaitement les souffrances endurées par les Françaises et les Français et notamment les commerçants qui n'y sont pour rien. (…), autant je ne comprends pas que vous ayez envoyé aux adhérents de votre formation politique, aux maires, une demande leur suggérant vivement de prendre des arrêtés pour s'opposer aux décisions de l'état d'urgence sanitaire", a déploré le Premier Ministre.
Le chef du gouvernement a salué des maires "responsables" puisque, selon lui, 71 édiles seulement ont pris un arrêté pour demander la réouverture des commerces, "16 l'ont retiré, et 55 l'ont maintenu, aux chiffres d'hier sur 36.000 maires".
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