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Conférence des territoires : "Associations d'élus - pouvoir, la fin de l'entente cordiale"

ÉDITO - Les grandes associations de collectivités locales claquent la porte de la Conférence nationale des territoires. Les sujets lourds et les postures politiques n'y sont pas pour rien.

Lors de la première Conférence des territoires au Sénat, le 17 juillet 2017 à Paris
Crédit : AFP / Archives, GEOFFROY VAN DER HASSELT
Conférence des territoires : "Associations d'élus - pouvoir, la fin de l'entente cordiale"
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Conférence des territoires : "Associations d'élus - pouvoir, la fin de l'entente cordiale"
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Alba Ventura & Loïc Farge
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Les associations d'élus en colère contre le Président et le Premier ministre. Pour la première fois, les représentants des communes, des départements et des régions ne participeront pas à la prochaine Conférence des territoires, qui se tiendra le 12 juillet à Matignon. Que se passe-t-il ? Il se passe que les sujets de frictions commencent à s'accumuler.

Et pourtant, tout avait "plutôt" bien commencé il y a un an. Lors de la toute première Conférence, les représentants des élus, Emmanuel Macron et Édouard Philippe s'étaient mis d'accord pour travailler main dans la main. Ce n'était pas l'idylle (loin de là), mais il y avait plutôt une entente cordiale.

François Baroin (représentant des communes), Dominique Bussereau (pour les départements) et Hervé Morin (pour les régions), trois hommes de droite, s'étaient dits prêts à trouver une nouvelle méthode de travail avec le tout nouveau président. Mais cela n'a pas marché, parce qu'il y a à la fois des sujets lourds sur la table et des postures politiques.

Un fardeau "trop gros"

Les sujets lourds, on les connait : la fin des contrats aidés, la compensation de la suppression de la taxe d’habitation, le transfert de charges des allocations de solidarité, les mineurs isolés, le recul des services publics et, bien sûr, la limitation des dépenses des collectivités territoriales.

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Les représentants des élus disent que le fardeau est "trop gros". Mais surtout, ce qu’ils reprochent au Président et au Premier ministre c'est de faire semblant de dialoguer. Les associations d'élus estiment qu'elles sont face à "un pouvoir très centralisateur" qui a décidé de les "mettre sous tutelle". Voilà pourquoi Baroin, Bussereau et Morin ont décidé de claquer la porte.

En vérité, personne n'est ni blanc ni noir dans cette affaire

Alba Ventura

Plusieurs collectivités ont déjà signé un contrat avec l'État, c'est vrai. Il y a 70% des collectivités qui ont déjà topé avec Macron et Philippe, et les métropoles ont quasiment toutes signées (95%). On parle là des collectivités qui ont des dépenses de fonctionnement au-delà de 60 millions d'euros par an.

Et vous voulez rire ? Je me suis laissé dire que François Baroin a signé en tant que maire de Troyes. Il a signé en tant que président de la communauté d'agglo. Mais il s'y oppose en tant que patron de l'Association des maires des France. Si ce n'est pas de la posture politique !

Alors François Baroin dit que si les collectivités ont signé, c'est parce que l'État leur a fait du chantage. Bon, en vérité personne n'est ni blanc ni noir dans cette affaire. Ce qui est vrai, c'est que les collectivités ont été beaucoup mises à contribution depuis plusieurs années. Et ça finit par déborder. Surtout quand il y a de plus en plus de bénéficiaires du RSA, que la population vieillit et que les investissements traînent.

Les gros contre les petits

Ce qui est vrai aussi, c'est que les collectivités doivent maîtriser leurs dépenses. Ce qui l'est également, c'est qu'il y a d'un côté les mastodontes - les métropoles, les grandes villes, qui ont un regard plutôt bienveillant envers Emmanuel Macron -, et de l'autre des territoires, moins riches, moins puissants, plus ruraux, dans lesquels les barons locaux, issus du parti les Républicains ou du Parti socialiste, veulent faire entendre leur voix.

Disons qu'il y a de la part des associations d'élus l'envie d'établir un rapport de force avec ce pouvoir qu'ils jugent "jacobin". Et il y a sans doute de la part du pouvoir la tentation de mettre en coupe réglée les territoires. Mais attention : les gros contre les petits, même si la fronde est politique, ce n'est jamais une bonne image.

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