Après de longues heures d'audition, l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn a finalement été mise en examen vendredi 10 septembre pour "mise en danger de la vie d'autrui" par la Cour de justice de la République (CJR). Pour mieux comprendre le déroulé des événements, RTL retrace les premières heures (semaines) de la gestion de la crise du coronavirus par le gouvernement.
Le 24 janvier dernier, Agnès Buzyn fait un point presse sur l'épidémie révélée par la Chine un mois auparavant, alors que trois premiers cas ont été découverts en France. "Le risque d'importation de cas depuis Wuhan est maintenant pratiquement nul puisque la ville est isolée", affirmait ainsi celle qui était alors ministre de la Santé. "Les risques de cas secondaires autour d'un cas importé sont très faibles et les risques de propagation du virus dans la population sont très faibles", poursuivait-elle avec une certaine sérénité.
Pourtant, l'épidémie galope déjà et le changement de ton intervient dès le 30 janvier lors d'un nouveau point presse devenu quotidien. Il n'est alors plus question de "faibles risques" et la ministre égrène des chiffres peu rassurants : "Il y a aujourd'hui, communiqués par les autorités chinoises, 9.890 cas détectés".
Quinze jours plus tard, Agnès Buzyn annonce qu'elle ne sera jamais candidate à la mairie de Paris, mais trois jours plus tard, elle remplace Benjamin Griveaux au pied-levé, l'homme ayant été mis sur la touche par un scandale sexuel.
L'ancienne ministre est finalement revenue sur tous ces revirements deux mois plus tard, dans une interview vérité au journal Le Monde. Le quotidien décrit alors une Agnès Buzyn en larmes, qui fait des confidences chocs sur les municipales. "On aurait dû tout arrêter, c'était une mascarade", déclarait-elle alors, semblant vouloir dire que l'épidémie avait été largement minimisée par le gouvernement pour des raisons purement politique, déclenchant une enquête à son encontre.
Pour prendre leur décision, les juges se sont appuyés sur les produits des perquisitions menées à l'automne dernier, notamment au ministère de la Santé. Ils ont également analysé pendant plusieurs mois les circulaires et instructions de l'ancienne ministre avec une question centrale : Agnès Buzyn a-t-elle pris les décisions qui s'imposaient au vu de ce que savait le gouvernement à l'époque des faits reprochés ? À en croire leur décision, la réponse est non.
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