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L'hémicycle de l'Assemblée nationale (image d'illustration)
Crédit : Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Sans cette partie, pas de débat sur la suspension de la réforme des retraites. Les députés doivent se prononcer ce week-end sur la partie "recettes" largement remaniée du budget 2026, un enjeu de taille puisque le rejet de cette partie interromprait les débats avant même d'arriver à l'article très attendu sur la suspension de la réforme des retraites.
Signe de l'importance du moment, le ministère des Relations avec le Parlement a appelé les députés à adopter cette partie du texte pour que le débat "se poursuive" sur les dépenses, avant un vote sur l'ensemble du texte prévu mercredi 12 novembre, plutôt que d'envoyer dès ce week-end tout le projet de loi initial au Sénat. La partie "dépenses" contient des "sujets de santé, de prévention, d'hôpital" et "la suspension de la réforme des retraites", rappelle le ministère.
Actuellement au Brésil, Emmanuel Macron est resté laconique mais a tout de même réitéré son souhait de "stabilité" pour le pays, misant sur "la responsabilité de chacun" dans l'examen de ce budget. Un message nécessairement adressé aux oppositions, mais qui peut aussi se lire comme un appel à la mobilisation de son propre camp, échaudé par certaines concessions à la gauche.
Le gouvernement espérera nécessairement une abstention des socialistes plutôt qu'un vote contre cette partie sur les recettes, alors que le PS, qui a obtenu sous la menace d'une censure l'annonce d'une suspension de la réforme des retraites, a un intérêt objectif à ce que les débats aillent jusqu'à cet article crucial. "On ne votera pas contre la partie recettes, ne serait-ce que parce qu'on veut qu'il y ait le débat sur la réforme des retraites", a quant à lui expliqué à l'AFP Stéphane Peu, patron du groupe communiste, qui devrait s'abstenir.
Les oppositions, mais aussi une partie du camp gouvernemental, peuvent se targuer d'avoir largement réécrit la partie recettes : exit la surtaxe sur les mutuelles, la cotisation patronale sur les tickets-restaurants ou la fin d'une exonération sur les salaires des apprentis. La gauche a également fait adopter des amendements PS, LFI et communiste, notamment pour une hausse de CSG sur les revenus du patrimoine, et dégager 2,8 milliards de recettes en 2026.
"Le débat sans fin du budget est un mauvais spectacle auquel plus personne ne fait semblant de croire"
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Le gouvernement y a donné un avis favorable, bien qu'il n'ait pas approuvé le dispositif. Il souhaite qu'il reste sur la table pour la suite de la navette parlementaire. "C'est la seule chose, pour l'instant, qu'ils ont cédée. Si les choses ne changent pas (...) ce sera un vote contre", a estimé vendredi après-midi Hendrik Davi, du groupe écologiste. Il devra décider de sa position ce samedi 8 novembre.
Tous les groupes s'inquiètent à leur manière de la façon dont sera réduit le déficit de la Sécu. La copie du gouvernement prévoyait 17,5 milliards d'euros de déficit en 2026 (contre 23 milliards en 2025). Mais le feu nourri des parlementaires contre plusieurs mesures-phares, comme le gel des retraites et des minima sociaux auquel le gouvernement entend renoncer, éloigne l'objectif.
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