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Jean-Marie Le Pen
Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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Il n'a sûrement pas dit son dernier mot. Désormais exclu de sa formation, Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national, "tient toujours les cordons de la bourse", comme le rappelle BFMTV. En 1988, il crée Cotelec, un microparti qui collecte les sommes recueillies auprès des sympathisants frontistes, et auquel le FN a aujourd'hui encore largement recours pour financer ses campagnes.
Malgré l'exclusion du patriarche, le parti bénéficie toujours des fonds de l'association, en vue notamment des prochaines élections régionales, qui auront lieu en décembre. À ce titre, Cotelec versera "entre 4 et 8 millions d’euros" aux candidats frontistes, selon BFMTV. La société, dont l'adresse du siège n'est autre que la propriété des Le Pen à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), a jusque là participé au financement de toutes les campagnes du Front national. Ce procédé est parfaitement légal, et le micro-parti est déclaré auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Selon les informations de BFMTV, le Normand Nicolas Bay, secrétaire général du Front national, bras droit de Marine Le Pen, s'est vu attribuer un prêt de 300.000 euros de la part de Cotelec. Comme lui, le nom du trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, figure également sur la liste des heureux bénéficiaires. Cela n'a pas empêché les deux hommes de faire partie du bureau exécutif qui a décidé de l'exclusion de Jean-Marie Le Pen la semaine dernière.
D'autres candidats aux élections de décembre ne veulent plus voir l'ombre du "Menhir" planer sur le parti d'extrême-droite. Pour cette raison, ils ont décidé de ne pas recourir aux prêts de Cotolec. C'est le cas de la petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, candidate en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, de Florian Philippot, mais également de Marine Le Pen. En 2010, des proches de la présidente du parti ont d'ailleurs créé Jeanne, un micro-parti qui lui permet de s'affranchir de Cotelec.
Oui mais voilà : l'article 2 des statuts de Cotelec précise que l'association est "un parti politique chargé de promouvoir l'image et l'action de Jean-Marie Le Pen". Le problème s'était déjà posé en 2010, quand se préparait sa succession à la tête du parti. "Député européen, conseiller régional, je resterai aussi à vos côtés, tant que Dieu me prêtera vie, comme président d'honneur du Front national et bien sûr président de Cotelec", avait déjà fait savoir Jean-Marie Le Pen. Alors si Cotelec subsiste, et si le FN continue à s'alimenter auprès de l'association, la relève frontiste peinera à se défaire du patriarche.
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