Malaise en Macronie. Au sein du camp présidentiel, la crise des carburants a été vécue comme un révélateur de ce qui ne fonctionne pas. "On va le payer", résume un cadre de la majorité. Un conseiller a beau rappeler que la nature d'un gouvernant est de gérer les crises, les députés se plaignent de l'absence de fil conducteur et que l'exécutif soit accaparé par la gestion des crises.
En coulisse, la gestion de la majorité relative à l'Assemblée agace. Les députés de la majorité n'ont pas caché leur lassitude de devoir siéger de longues heures, y compris la nuit, pour l'examen du budget, déplorant la longue attente avant que le 49.3 ne soit dégainé. Ils se sont alors rebellés en proposant des amendements dont le gouvernement ne voulait pas - comme le Modem - ou en votant avec l'opposition sur un amendement - une vingtaine de députés de Renaissance.
Les députés reprochent principalement au gouvernement un manque de cap. "Je ne sais pas où le président veut nous amener", déplore un député. Pourtant, Emmanuel Macron est libéré des contraintes électorales. Il veut désormais marquer l'histoire et prendre les bonnes décisions afin que le Rassemblement national n'arrive pas au pouvoir, selon un conseiller, qui rappelle qu'Emmanuel Macron arbitre, mais continue d'être sur tous les dossiers car il ne sait pas faire autrement. Or la majorité attend une vision claire pour se projeter au-delà des soubresauts du quotidien.
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