Attaque de Jean-Luc Mélenchon contre Ruth Elkrief : le leader des Insoumis persiste et signe
Le 3 décembre, un message publié à l'encontre de la journaliste avait provoqué un tollé dans la classe politique et médiatique. Dans un long billet posté sur son blog, l'Insoumis y revient et parle d'un "crime de lèse-majesté médiatique".
Il ne cille pas. Dans un long message posté sur son blog ce lundi 11 décembre, l'ex-candidat LFI à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, revient à nouveau sur la polémique qu'il a provoquée après ces propos à l'encontre de la journaliste Ruth Elkrief. Le tribun juge avoir été accusé d'un "crime de lèse-majesté médiatique". "J’ai été taxé évidemment d’antisémitisme. J’aurais dû avoir présent à l’esprit la religion de madame Elkrief au moment où je la critiquais pour son comportement professionnel", ajoute-t-il dans ce même message.
"Ruth Elkrief. Manipulatrice. Si on n’injurie pas les musulmans, cette fanatique s'indigne. Quelle honte ! [...] [Ruth] Elkrief réduit toute la vie politique à son mépris des musulmans", avait écrit sur le réseau X (ex-Twitter) Jean-Luc Mélenchon, le 3 décembre dernier, quelques heures après une émission aux échanges tendus entre le coordinateur de La France insoumise et la journaliste de LCI. Le lendemain, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé placer cette dernière sous protection policière.
Un peu plus tard, au micro de RTL, le président du Sénat avait réagi aux propos de l'ancien élu. Gérard Larcher l'avait alors qualifié d'"irresponsable" après la publication de son message sur X. "Ferme ta gueule", lui avait-il lancé ensuite. "Entre Larcher qui accueille les racistes à une marche antiraciste, dès lors complètement ratée, et celui qui veut me faire taire, le fond est le même", déclare Jean-Luc Mélenchon sur son blog lundi. Plus largement, il qualifie la polémique née après son message du 3 décembre de "bronca télécommandée en défense de madame Elkrief".
Le tollé provoqué était un "prétexte", selon Jean-Luc Mélenchon
Et l'ex-patron de LFI d'enfoncer le clou : "C’est juste et seulement de trouver tous les prétextes pour créer entre eux le cadre qui les réunirait avec bonne conscience, de la Macronie à l’extrême droite". Un "prétexte" trouvé, selon lui, "à n'importe quel prix, sans aucune évaluation des conséquences de ce qu’ils cautionnent ou autorisent".
"Être accusé d’antisémitisme au motif de la religion de quelqu’un dont on critique le professionnalisme ou le raisonnement est un franchissement de seuil", estime Jean-Luc Mélenchon ce lundi. Sur le fond, le leader de La France insoumise ne semble pas prêt de retirer un mot à son message du 3 décembre. "Je dis et je tweete ce que je crois utile aux objectifs de notre combat", assume-t-il. Et ce, alors même que ses prises de positions ont causé l'éclatement de la Nupes, selon plusieurs de ces désormais ex-alliés au sein de l'alliance de gauche née lors des législatives de 2022.
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