Attaque à Paris : le président ne doit pas "commenter" mais "agir", se défend Macron
Emmanuel Macron a estimé que son rôle n’était pas de commenter mais d’agir. Il avait interpellé sur son absence de réaction à la suite de l’attaque qui a fait deux blessés graves à Paris, vendredi 25 septembre.

Interpellé sur son absence de réaction après l'attaque vendredi 25 septembre à Paris, Emmanuel Macron a estimé que "le président n'a pas vocation à commenter mais à agir". Devant les anciens locaux de "Charlie Hebdo", un assaillant a blessé deux journalistes de la société de production Premières Lignes.
Lors d’une conférence de presse à Vilnius, où il a entamé lundi une visite de trois jours en Lituanie et en Lettonie, le chef de l'État a souligné qu’il ne faut pas "juger l'engagement du président de la République à hauteur de tweets". Il a par ailleurs rappelé son "plein soutien aux victimes, contactées par ses "proches collaborateurs", tout en assurant "la volonté déterminée" des autorités "contre le terrorisme sous toutes ses formes".
"J'ai ensuite laissé l'enquête se mener et le gouvernement intervenir, je pense que c'est comme ça qu'il fallait faire les choses, mon rôle n'est pas de me précipiter et de participer à toutes les réactions", a-t-il poursuivi. Le président, qui veut "rester prudent", a indiqué que, d'après les premiers éléments de l’enquête, "l'individu qui a été appréhendé dans les heures qui ont suivi avait bien des visées terroristes islamistes".
Plus de 32 attentats déjoués en trois ans
"Comme à chaque fois, nous en tirerons les conséquences", a-t-il ajouté, précisant qu’il souhaite que les investigations se mènent "le plus rapidement possible". Le chef de l'État a rappelé que "plus de 32 attentats" avaient été déjoués depuis trois ans, grâce au travail "de nos services de renseignement, de notre justice, de nos forces de sécurité intérieure".
Lundi, les enquêteurs ont pu faire la lumière sur l’identité de l’assaillant : Zaheer Hassan M., âgé de 25 ans. Ce jeune Pakistanais s’était présenté sous un faux nom et avait prétendu être âgé de 18 ans.
Il a finalement reconnu les faits et a revendiqué l’attaque alors que sa garde à vue a été prolongée. Cinq personnes de son entourage sont également interrogées par les forces de l’ordre.
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