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Les infos de 18h - Attaque à Paris : une cellule psychologique ouverte dans le XIe arrondissement
Les habitants du XIe arrondissement de Paris ont été secoués par la nouvelle attaque survenue devant les anciens locaux de "Charlie Hebdo". Une cellule psychologique a été mise en place dès vendredi soir.
Près de 48 heures après l'attaque au hachoir à Paris, l'enquête antiterroriste se poursuivait ce dimanche autour du parcours du principal suspect qui a reconnu vouloir s'en prendre à Charlie Hebdo.
Une garde à vue a été levée hier en fin d'après-midi, celle d'un "ancien colocataire" du terroriste, mais au total, huit personnes sont toujours entendues par les enquêteurs. Et dans ce quartier qui a cru revivre l'attaque de Charlie en 2015, c'est un choc pour certains habitants. Une cellule psychologique a donc été mise en place dès vendredi soir.
Une quinzaine d'habitants sont ainsi venus se livrer au dernier étage de la mairie du XIe arrondissement. Ce dimanche, cinq psychologues et infirmiers les ont accueilli, avec pour objectif de mettre des mots sur ce qu'ils ont vécu.
Florence Deloch Gaudez, fait partie des psychologues mobilisés par la cellule psychologique : "Ce sont des personnes qui ont entendu des cris, vu la scène, voir du sang, qui ont été impactées par des sensations liées à l’événement". Pour Fatima, une habitante venue consulter, ce sont les sirènes de police qui l'ont effrayé, faisant ainsi remonter les souvenirs de 2015 : "Ça nous soulage un petit peu, il ne faut pas laisser ça au fond de soi. Parce que ce qu'on a vécu il y a cinq ans c'était très dur. Ma fille n'arrive pas à oublier ça. Il faut vraiment parler, sinon on va avoir des maladies psychologiques", témoigne cette mère de famille.
Les habitants accompagnés
Lors de l'entretien, les professionnels donnent des informations sur la suite. Certains habitants auront besoin d'un accompagnement plus long explique la psychiatre Gaëlle Abgrall, qui est à la tête de cette cellule d'urgence : "Il peut y avoir ce qu'on appelle des reviviscences, des flash-back, des cauchemars aussi. Il peut y avoir ce qu'on appelle une hypervigilence. Si jamais ces symptômes perdurent dans le temps, il ne faut pas hésiter à venir consulter", insiste la psychiatre.
Après la consultation, chacun repart avec un dépliant qui prodigue des conseils pour les jours suivants. Le premier d'entre eux est de parler et surtout de consulter dès que le besoin s'en fait sentir. Pour les personnes qui n'ont pas pu se rendre physiquement à la cellule psychologique mise en place ce week-end, la CUMP (cellule d'urgence médico-psychologique) reste joignable au 01.42.34.78.78.
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