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Allocution d'Emmanuel Macron : un "lâchage d’aumônes façon Parti socialiste"

Après les différentes annonces du chef de l'État pour contrer la colère des "gilets jaunes", certains proches peinent à comprendre la ligne politique. "On ne voit pas bien où l’on va", dit l'un d'eux.

Emmanuel Macron s'est adressé "à la Nation" lundi 10 décembre 2018
Crédit : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Pauline De Saint-Rémy & Claire Gaveau
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Soulagement chez les uns, grosse déception chez d’autres, sentiment plus mitigé pour beaucoup. D'une façon générale, à chaud, lundi soir, dans la majorité, on reconnaissait au Président d’avoir fait un véritable effort de clarté dans l’expression.

Sa prestation devrait permettre d’apaiser la colère des Français à court terme, murmurait-on. C'était le premier objectif. Mais les interrogations sur la suite sont d’autant plus nombreuses que tous ceux que j’ai questionnés étaient plutôt surpris sur le contenu des annonces. Y compris certains ministres, qui les ont découvertes en détail en regardant la télévision.

Par exemple, personne, même à Bercy, n’a par exemple vu venir la décision d’Emmanuel Macron de revenir sur la hausse de la CSG pour les retraités qui touchent moins de 2.000 euros. "On ne voit pas bien où l’on va", soupirait un proche du pouvoir hier soir. "Il aurait fait un tiers de ces dépenses il y a un mois avec un bon discours, il reprenait déjà la main politiquement".

Je pense que Philippe est en train d’avaler le sabre qui trône sur son bureau

Un proche d'Emmanuel Macron

"On est passés de l’orthodoxie budgétaire à la Bercy au lâchage d’aumônes façons Parti socialiste des années 80", lâchait, plus remonté, un visiteur du chef de l'État. "Je pense qu'Édouard Philippe est en train d’avaler le sabre qui trône sur son bureau", commentait encore un député REM, en allusion non pas seulement au sabre que le Premier ministre a en effet entreposé sur son bureau, mais au désaveu par Emmanuel Macron de la ligne rigoriste défendue par le gouvernement depuis le début de la crise.

À écouter aussi

Une "injustice" pour le pensionnaire de Matignon qui, ce mardi 11 décembre, va devoir justifier tous ces revirements devant les parlementaires. "Dans le programme de Juppé - celui qu’il avait défendu lors de la primaire - il n’y avait pas la hausse de la CSG", rappelait la veille l'un de ses amis, un brin amer.

Des ministres désavoués

Mais il n’est pas le seul à avoir été désavouéMuriel Pénicaud et Bruno Le Maire eux aussi. "Dépenser des milliards qu'on mettrait 15 ans à payer, ça montrerait que notre politique n’était pas bonne. Si on lâche tout, on n’aura pas le soutien des 'gilets jaunes', ce sera une catastrophe sur le plan économique et une perte de crédibilité au niveau européen. Si on abandonne l'objectif de réduction des déficits, ce sera sans moi", prévenait le ministre de l'Économie en privé lundi 10 décembre.

Le même qui, sur l’antenne de RTL, a assuré qu’il n’y aurait pas de marche arrière sur la hausse de la CSG. Ce n’est pas son tweet après l’intervention du chef de l'État qui suffira à convaincre qu’il est en phase avec ses annonces...

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