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Affaire Benalla : ce qu’il faut retenir de la commission d’enquête

ÉCLAIRAGE - Fonctions exactes d'Alexandre Benalla, passeports diplomatiques, "omissions" de l'Élysée, la commission d'enquête sénatoriale a livré le mercredi 20 février les conclusions de son enquête.

Alexandre Benalla, à Paris, le 19 février 2019
Crédit : Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP
Thomas Pierre & AFP
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C'est une lettre implacable qui pointe du doigt les zones d'ombres dans l'affaire Benalla. Le président du Sénat a reçu mercredi 20 février un courrier de la commission d'enquête sénatoriale qui, au vu des éléments qu'elle souligne, demande à Gérard Larcher de saisir la justice contre Alexandre Benalla et Vincent Crasse, notamment pour "faux témoignage".

Pour cela, la commission s'appuie sur trois points de son enquête : "le périmètre des fonctions confiées à M. Alexandre Benalla et son rôle dans le dispositif de sécurité du chef de l'Etat", ses passeports diplomatiques, et "le contrat de sécurité privée conclu par la société Mars pour le compte de M. Iskander Makhmudov".

L'Élysée n'est pas non plus épargné par les conclusions des sénateurs sur l'affaire la plus retentissante depuis le début du quinquennat Macron. 

Le rôle de Benalla dans le dispositif de sécurité

Quel était donc le rôle exact de l'ancien collaborateur de l'Élysée ? "Plusieurs éléments concordants conduisent à penser qu'Alexandre Benalla, contrairement à ses affirmations, assurait bien, dans les faits, une fonction de protection rapprochée du chef de l'État".

La commission sénatoriale évoque en particulier le "permis de port d'arme délivré à la demande de sa hiérarchie" et "la position qu'il occupait en permanence à proximité immédiate du chef de l'Etat au cours des déplacements auxquels il participait".

Passeports diplomatiques

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Deuxième point mis en exergue par les sénateurs, les déclarations d'Alexandre Benalla "donnent à penser qu('il) a délibérément cherché à tromper la commission lors de sa première audition et qu'il a, lors de la seconde audition, tenté de reconstituer les faits afin d'effacer son premier mensonge".

Les sénateurs notent sur ce point qu'"il a refusé d'étayer ses déclarations par des éléments précis et vérifiables (dates et lieux de remise, personnes les ayant remis) et sa version a été fermement démentie par Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République".

Contrat avec le milliardaire russe

"S'ils sont avérés", d'autres éléments plus récents viennent étayer les conclusions sénatoriales. Plus exactement, les enregistrements sonores révélés par le site d'informations Mediapart qui "tendent d'abord à établir l'implication de M. Alexandre Benalla dans la négociation dudit contrat alors que ce dernier était encore en fonction à l'Élysée".

Ces éléments "pourraient par ailleurs démontrer que M. Vincent Crase, contrairement à ses affirmations, était impliqué dans la recherche d'un nouveau montage financier pour prendre le relais de la société Mars à compter du mois d'octobre 2018." Dans cet enregistrement les deux hommes évoquent en effet les répercussions de leurs ennuis judiciaires sur la société de Vincent Crase. 

"Incohérences" de l'Élysée

Mais l'Élysée est également pointé du doigt par les commissaires qui demandent au bureau du Sénat de saisir la justice pour vérifier "un certain nombre d'omissions, d'incohérences et de contradictions" relevées lors des auditions des plus hauts collaborateurs du chef de l'État.

Sont nommés ici le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler et le chef de cabinet Patrick Strzoda, mais aussi le chef du groupe de sécurité de la présidence, le général Lionel Lavergne. Leurs déclarations "laissent à penser que plusieurs d'entre eux (...) ont retenu une part significative de la vérité à la commission lors de leur audition, notamment sur le périmètre de la mission de sécurité exercée par M. Alexandre Benalla."

Six mois d'enquête

Pendant ses six mois d'enquête, la commission a réalisé "34 auditions, entendu 40 personnes, et adressé une trentaine de demandes de complément d'information à la présidence de la République ainsi qu'à plusieurs ministres et responsables d'administration", est-il encore précisé. La décision finale de saisir ou non la justice revient désormais au Bureau du Sénat.

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