Emmanuel Macron : 72 maires et élus de droite et du centre annoncent leur soutien
Issus de la droite et du centre-droit, 72 maires et élus locaux appellent dans une tribune publiée par le "JDD" ce 8 juin à soutenir Emmanuel Macron, refusant de se "laisser réduire à un appareil partisan". Il disent vouloir "la réussite du président de la République".

C'est un soutien désormais officiel. 72 maires et élus locaux de droite et du centre ont exprimé dans une tribune, diffusée ce samedi 8 juin par le Journal du dimanche, leur soutien à Emmanuel Macron, au moment où le parti de droite Les Républicains subit une crise profonde après sa déroute aux élections européennes.
"Nous sommes de ceux qui souhaitent la réussite impérative de la France, c'est pourquoi nous voulons la réussite du président de la République et du gouvernement car rien ne se construira sur leur échec", écrivent ces élus. Parmi les signataires figurent Christophe Béchu, maire ex-LR d'Angers, Delphine Bürkli, maire LR du 9e arrondissement de Paris, Olivier Carré, maire ex-LR d'Orléans, Alain Chrétien, maire Agir de Vesoul, François Goulard, président du conseil départemental du Morbihan, ex-LR, Ludovic Jolivet, maire ex-LR de Quimper, Brigitte Fouré, maire d'Amiens, Christophe Bouchet, maire de Tours,Guillaume Delbar, maire de Roubaix, Laurent Hénart, maire de Nancy et coprésident du Mouvement radical, Stéphanie Guiraud-Chaumeil, maire d'Albi.
Ils refusent de de se réduire à un appareil partisan
Dans ce texte ils assurent refuser de se "laisser réduire à une étiquette, à une consigne de vote, à un appareil partisan" et entendent, "en tant qu'élus de proximité en prise directe avec les réalités des Français (...) prendre (leur) part à ce travail de reconstruction". Évoquant la crise des "gilets jaunes", ces élus soulignent que "le grand débat voulu par le président de la République" pour y répondre "a révélé les aspirations légitimes de Français qui se sentent délaissés, éloignés, relégués. Il a également souligné le rôle pivot des maires et des élus locaux dans notre République".
"Le temps n'est plus aux querelles de chapelles ou aux écuries présidentielles qui spéculent sur 2022. Le temps ne peut pas être à l'opposition systématique qui in fine alimente les extrêmes", font-ils valoir au moment où LR s'enfonce dans la crise.
Les Républicains ont en effet subi une débâcle aux européennes avec 8,48% des voix, qui a provoqué le départ de son président Laurent Wauquiez, puis celui de son opposante Valérie Pécresse, en attendant la tenue à l'automne d'une "convention nationale" de la droite et du centre organisée par le président du Sénat Gérard Larcher.
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