2 min de lecture
Logo de La République En Marche
Crédit : Bertrand GUAY / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »
La page des élections européennes n’est pas encore refermée qu’une autre bataille s’annonce : celle des municipales. Elles auront lieu en 2020. Et pour La République en Marche, qui part de zéro, l’enjeu est énorme. Le parti présidentiel va d'ailleurs devoir commencer à investir ses candidats.
Et les stratèges du parti n’ont pas attendu que les européennes soient passées pour commencer à décortiquer la carte des villes de France. Mais ce qui est vrai, c’est que les choses vont enfin devenir concrètes, lundi 3 juin, jour où le bureau exécutif de LaREM se réunira pour valider la composition de la commission d’investiture censée faire le travail de désignation des candidats.
Une conférence de presse sera ensuite organisée mi-juin pour annoncer les premières et aussi pour en dire plus sur la méthode. À ce propos, une chose est sûre : la règle fixée (…) selon laquelle les candidats qui ont, aux élections européennes, soutenu une autre liste que celle de la majorité présidentielle, auront un candidat LaREM face à eux au premier tour, est censée toujours prévaloir.
L’objectif c’est avant tout de renforcer notre maillage territorial pour 2022
Le numéro 2 de LaREM, Pierre Person.
Pas question de se contenter de soutenir des maires de droite ou de gauche un peu partout. Il faut avant tout commencer à investir les conseils municipaux sous la bannière du mouvement, c'est en tout cas la ligne que l'on défend au parti. "L’objectif c’est avant tout de renforcer notre maillage territorial pour 2022", m’a expliqué en substance le numéro 2, Pierre Person.
Un seul exemple : dans le fief du très macron-compatible Alain Juppé, à Bordeaux, un sondage Ifop attribuait récemment 45% d’intentions de vote à son successeur et maire sortant Nicolas Florian, contre seulement 8% pour Thomas Cazenave, le marcheur pressenti pour se présenter face à lui. Qu’à cela ne tienne. À LaREM, on compte bien présenter un candidat. Et tant pis si le MoDem de François Bayrou, déjà allié à la droite au conseil municipal, sera difficilement tenté dans ces conditions de lâcher le juppéiste…
Restent les cas particuliers comme Nice, où la droite est hégémonique, et où, face à un Eric Ciotti, le parti pourrait finir par décider de soutenir le plus macron-compatible Christian Estrosi, malgré sa petite trahison des européennes.
En plus de ça, l’exécutif espère capitaliser sur le score catastrophique de la droite aux européennes et attirer des maires de droite. Les élus d’Agir, ce petit mouvement sur le flanc droit du parti présidentiel, censé servir de "porte-avions", selon les mots de Gérald Darmanin, pour accueillir les transfuges des Républicains, tentent de recruter à nouveau en profitant du vent de panique, à droite. Le Premier ministre lui-même et ses proches donnent de leur personne avec un message : "Nous ne sommes pas partis, ce sont les électeurs qui sont partis". Traduction : vous ne trahirez personne.
Problème il faudra aller vite, ne pas laisser le soufflé des européennes retomber, d’autant que le président du Sénat Gérard Larcher travaille justement à la création d’un nouveau label de droite et du centre. Et qu’aux municipales les particularités locales priment souvent sur les enjeux politiques nationaux. Comme le résume Gérald Darmanin lui-même en privé : "À Châteauroux, le maire dira surtout 'mon parti, c’est Chateauroux'".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte