Une sécheresse sans précédent ? Les nappes phréatiques, à la sortie de la période de remplissage, sont au plus bas. Le Bureau de recherche géologique et minière doit communiquer ce jeudi 13 avril l'état de nos réserves en eau souterraine. Les nappes, qui se rechargent traditionnellement jusqu'à la fin du mois de mars, sont dans un état critique depuis le milieu de l'hiver.
Selon Météo France, les pluies du mois de mars, dont les précipitations étaient pourtant supérieures de 40 % par rapport aux normales de saison, ne suffiront pas à rattraper la situation. Ces averses ont surtout arrosé la Bretagne, les départements situés le long de la Manche, le Nord, ainsi que l'Occitanie, ou l'Aquitaine.
À l'inverse, le sud du pays est resté sec puisqu'il a moins plu que les années précédentes en Corse, dans les Cévennes, au Pays Basque et dans les départements situés le long de la Méditerranée. Ainsi, sur une moitié du territoire, la sécheresse s'est aggravée et le sol reste sec, malgré l'arrivée du printemps. arrive. La pousse des végétaux ainsi que les récoltes seront donc particulièrement affectées par ce phénomène.
Des conséquences sont aussi attendues pour nos nappes phréatiques, puisque Météo France a d'ores et déjà prédit que les précipitations en mars n'étaient pas assez suffisantes pour que l'eau pénètre jusqu'aux sous-sols et recharge nos nappes. À la fin du mois de février, les spécialistes estiment que 80 % d'entre elles atteignaient déjà un très bas niveau de remplissage.
Selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), les précipitations du mois de mars sont loin d'avoir été suffisantes. Ainsi, 75% des nappes phréatiques françaises présentent un niveau des niveaux modérément bas ou très bas à ce jour. Ce constat, communiqué par l'établissement public et relayé par l'AFP ce jeudi 13 avril, rend "avéré" le risque de sécheresse estivale pour certaines régions.
D'après le BRGM, une bonne cinquantaine de départements métropolitains, notamment dans le nord, le centre et le sud-est du pays présentent ainsi un risque "très fort" de sécheresse "présageant d'un printemps et d'un été probablement tendus", et qui en l'absence de pluies "très excédentaires" dans les prochaines semaines devraient se traduire par des arrêtés de restriction d'eau.
La situation est d'autant plus préoccupante qu'en plus d'un mois de mars mitigé, la recharge effectuée cet automne et cet hiver, tous deux particulièrement secs, reste "très insuffisante pour compenser les déficits accumulés" depuis plus d'un an et qu'"à partir d'avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses sauf évènements pluviométriques exceptionnels", indique encore le BRGM.