Après un hiver particulièrement sec, les pluies ont fait leur retour en France en mars, étant même excédentaires de plus de 40% à l'échelle nationale, mais sont restées largement sous les normales dans le sud, où la sécheresse continue de s'aggraver, a annoncé mardi Météo France. L'Hexagone enregistre par ailleurs son 14ᵉ mois consécutif avec une température moyenne supérieure aux normales, en se basant sur une période de référence allant de 1991 à 2020.
Mars a certes été plus arrosé, mais cela a-t-il permis de compenser les déficits et surtout d'humidifier un peu les sols après un hiver (période de décembre à fin février) marqué par un déficit de pluie de l'ordre de 25% ? En partie, mais pas partout, estiment les experts de Météo-France. Sur le pourtour méditerranéen, par exemple, la pluviométrie a été déficitaire entre 20 et 70% par rapport aux moyennes.
Pour tous les experts, le mois de mars est le dernier de l'année permettant la recharge en eau des nappes phréatiques. Selon le centre d'information sur l'eau, "les précipitations annuelles en France permettent d’alimenter les nappes phréatiques à hauteur de 20 à 23%". Or, un quart des précipitations habituelles ne sont jamais tombées, selon les relevés météorologiques.
Résultat, toutes les précipitations qui interviendront entre avril et la fin de l'été 2023 ne seront d'aucune utilité pour faire remonter les niveaux des nappes. Un phénomène tout à fait naturel. En effet, cela est dû à la reprise de l'activité de la végétation. C'est à partir de la fin du mois de mars que l'immense majorité des arbres et autres plantes reprennent vie et développent feuillages et bourgeons. Or, cette période pour la flore est très gourmande en eau. Ainsi, désormais, la pluie qui tombera sur les sols sera directement captée par les végétaux, empêchant ainsi de remplir les stocks en profondeur.
Assez logiquement, durant l'été, la situation est la même. En effet, en ces périodes de chaleur, la moindre goutte d'eau est absorbée par les plantes pour vivre. D'autant plus que, comme les humains, elles transpirent. Un phénomène qui est à l'origine de 90% des pertes en eau.
Selon Météo-France, l'indice d’humidité reste déficitaire sur 11 des 13 départements du sud-est, avec un niveau historiquement bas dans les Pyrénées-Orientales et dans l'Aude, où l'état des sols correspond à celui de respectivement mi-juillet et fin juin. Fin février, le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) avait annoncé que les nappes phréatiques françaises étaient à 80% à des niveaux bas ou très bas, laissant craindre une nouvelle sécheresse estivale après celle, historique, de l'été dernier.
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