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Faire pleuvoir sur commande : les secrets de l'ensemencement des nuages
L'Iran, qui vit l'une de ses pires sécheresses depuis des décennies, a effectué ce week-end un vol d'ensemencement des nuages pour créer de la pluie artificiellement.
Le cumulus est le nuage idéal pour l'ensemencement
Crédit : Valery HACHE / AFP
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L’ensemencement des nuages permet d'accélérer la croissance des gouttes d’eau et donc leur précipitation. Il s'agit d'envoyer des substances chimiques (iodure d'argent, chlorure de sodium, etc.) pour que les gouttes d’eau présentes dans les nuages s’y cristallisent, s’alourdissent et tombent.
Elles sont propulsées par des générateurs au sol, ou envoyées par des fusées, ou larguées par des avions. Ce qui peut poser problème pour l'environnement puisque ces particules retombent ensuite sur les sols et dans les océans.
Concernant l'efficacité de cette technique, il n’y a pas de consensus scientifique à ce sujet. Certains états évoquent une augmentation de 10 à 14% des précipitations. Mais il est très difficile de dire si c’est réellement du à l’ensemencement des nuages. Il y a tellement de paramètres qui entrent en compte pour que les précipitations tombent que ça reste aléatoire.
La France utilise l'ensemencement dans les vignobles
Une cinquantaine de pays utilisent cette technique depuis qu'elle est apparue à la fin des années quarante. Les Emirats Arabes Unis s'en servent pour lutter contre la sécheresse. Les Etats-Unis, durant la guerre du Vietnam, ont utilisé ce système comme arme de guerre en essayant de prolonger les pluies de mousson. La Chine, lors des Jeux Olympiques de 2008, l’a fait pour qu’il pleuve avant la cérémonie d’ouverture.
L'ensemencement permettrait de faire pleuvoir ou neiger, mais aussi à dissiper la pollution. Avec des résultats pas toujours là. Début novembre, l’Inde a tenté de chasser les nuages de pollution à New Delhi. Ce fut un échec.
En France, la technique est utilisée dans les vignobles, lors de gros orages, pour diminuer la taille des grêlons et donc limiter les dégâts. En envoyant des particules, on donne plus de matière pour que la glace s’accumule. Au lieu d’avoir de gros grêlons sur peu de particules, on a plein de petits grêlons sur plein de particules. La taille des grêlons est ainsi divisée par deux selon l’ANELFA, une association d'agriculteurs, de physiciens et d'agronomes.
